Le Precariat : la Dangereuse Nouvelle Classe

Guy Standing

Guy Standing, professeur de la sécurité économique, Université de Bath, en Angleterre. Source

Dans cette conférence, la plus récente dans la série GCPH / FIF séminaire, Guy Standing décrit l’émergence d’une nouvelle classe et de plus en plus mondiale des personnes – le précariat – née de la libéralisation du marché et la recherche du profit dans le capitalisme tardif. Le groupe a établi des normes de vie précaires caractérisées par un faible revenu dans des emplois précaires. Les conséquences de cette croissance sont encore incertains. Si la tendance n’est pas cochée, les conséquences sont susceptibles d’inclure une plus grande exclusion des plus grands nombres de personnes. Une autre possibilité est que le nombre croissant de personnes insatisfaites avec le système actuel contribue à créer une alternative plus viable basée sur des valeurs plus égalitaires. Il a fait 16 suggestions de politiques pour plus d’une d’un avenir plus convivial que celui suggéré par les tendances actuelles ou l’interruption de ceux-ci. Il s’agit par exemple; une politique de temps, des subventions de loisirs, un revenu citoyen de base.


Résumé

En ouvrant son allocution, le professeur permanent a présenté cinq questions clés dont il prévues pour y remédier. Ce sont:

Qu’est-ce que le précariat?

Pourquoi devrions-nous prendre soin de ce sujet?

Pourquoi at-il été de plus en plus?

Où est le précariat?

Où est le précariat à la tête de notre société?

Qu’est-ce que le précariat?

Chaque époque a sa structure propre classe et notre époque est en train de donner naissance à une structure de classe mondialisée nouvelle. Il s’agit d’un très petit groupe et super élite riche avec une puissance portée mondiale. Un long chemin ci-dessous ceux-ci est un groupe désigné comme le salariat. Ce groupe bénéficie des avantages de long terme, les salariés des contrats sûrs et associés des avantages multiples tels que le droit de vacances, indemnités de maladie, etc

Un autre groupe, il a appelé les proficians. Ce groupe ne souhaite pas d’avoir des contrats sûrs. Plutôt membres de ce groupe se déplacer d’un contrat à permis par les médias électroniques et de faire un revenu important de faire cela. Ce groupe est en nombre croissant.

En dessous de ce en termes de revenu est une classe ouvrière diminue. L’État-providence et le système de réglementation du travail et droit du travail a été conçu avec ce groupe à l’esprit. En dessous de ce groupe est le précariat émergents. En dessous de ce en termes de revenus sont les chômeurs et le précariat lumpen.

Après avoir placé le précariat dans une structure mondialisée, professeur permanent décrit les caractéristiques de la précariat.

Il a dit que le précariat n’est pas une sous-classe. Il le décrit comme une classe dans la fabrication, plutôt que d’une classe pour soi. Ainsi, alors que les membres des types d’expérience précariat similaires d’insécurité qu’ils ne partagent pas une vision commune de ce type de société qu’ils aimeraient bien créer. Le précariat est une offre de travail flottante se déplaçant dans et hors de l’emploi avec aucun rôle sécuritaire dans le marché du travail. Les membres souffrent des sept formes d’insécurité du travail. Le précariat bénéficient souvent moins de droits que citoyens à part entière, parfois de perdre les droits le long du chemin. Plus grave encore le précariat n’ont pas d’identité professionnelle autour de laquelle leur vie peut être générative structuré. Ils ne deviennent pas quelque chose dont ils peuvent être fiers. Par conséquent, ils n’ont que peu ou pas de perspective future et peu de mémoire sociale ou d’un cadre de valeur durable (basée sur des valeurs partagées, la communion dans la réciprocité avec les autres, l’empathie) qui pourrait être utilisé pour former maintien de l’identité à travers l’interaction groupe de pairs. Cela crée une pression dans les relations avec les autres responsables de ces opportunistes et déconnecté.

Il existe de nombreuses variétés de précariat. Par exemple, certains sont tombés sur les communautés de la classe ouvrière, poussé par une insécurité croissante et de peu de ressources pour racheter ou améliorer leur position dans la société. Les migrants, qui viennent souvent de quelque chose de pire, sont inclus. Les jeunes sont à la dérive dans le précariat trop. Il est souvent la colère joint à la présente en particulier pour ceux ayant une éducation tertiaire qui sont en colère.

Pourquoi se soucier du précariat?

La position du groupe est précaire et il est susceptible de provoquer une traînée sur la société. Le groupe est susceptible de développer quatre A: l’anxiété, l’anomie, l’aliénation et la colère

L’anxiété est une caractéristique majeure de l’état de ce groupe. L’incertitude crée des risques non assurables pour le groupe. La satisfaction et d’accomplissement savoir à d’autres par la vocation est inconnue à l’précariat. L’idée que l’emploi donne une identité à être fier, c’est creux et faux à la précariat. L’idée d’un travail en tant que voie principale vers l’accomplissement, le sens, le bien-être et le bonheur d’identité est un mirage pour le précariat. Leur expérience de l’emploi est tout le contraire.

L’anomie est un problème croissant pour le précariat. Il ya du désespoir dans les cours inférieurs du groupe qui s’échappent d’une vie meilleure n’est pas possible. Les perspectives sont faibles dans le précariat, la mobilité sociale rares, et la possibilité d’une amélioration des normes et sécurisé de vie matérielles semble distant. Ainsi, le groupe est de plus en plus exclus de la vie de la société. Ce processus d’exclusion donne lieu à un état d’esprit particulier chez le précariat. La combinaison de l’exclusion et de l’incertitude provoquer le précariat à passer d’autour d’activités pour garder l’option ouverte par la multiplication des réseaux et des activités d’un processus qui est connu pour être stressant et associé à un certain nombre de maladies sociales.

Aliénation: Les membres du précariat sont obligés de faire trop de choses dont ils ne veulent pas faire dans le domaine de l’emploi. Ceux-ci combinent pour présenter une image de soi ce qui est contraire une idée plus désirable de soi comme une entité autonome avec un certain mot à dire sur les principales dimensions de la façon de vivre sa vie. Ces aspirations sont en pointillés dans l’expérience quotidienne vécue par les bas salaires et l’insécurité économique. Simultanément, les membres du précariat ne sont pas en mesure d’assumer des rôles et des activités qui ne contribuent à produire la possibilité d’une auto cohérent et autonome de faire beaucoup de choses en pointillés aspirations. Cela signifie également que le précariat sont dans le même temps sur-employés, travaillant de longues heures dans des emplois précaires à bas salaire dans la lutte pour joindre les deux bouts et sous-employés, ces emplois ne nécessitant pas beaucoup de compétences ou les aptitudes enthousiasmes qui caractérisent un être humain étant florissante . Ainsi, le précariat sont aliénés de leur auto, de l’autre et des autres en dehors de la précariat.

La colère n’est pas surprenant, la combinaison des facteurs ci-dessus est à l’origine la colère croissante parmi les précariat, se tournant vers la colère bouillonnante.

 

Pourquoi le précariat grandi?

Une combinaison de facteurs (qui varient selon la géographie) ont contribué à une croissance dans le précariat. La mondialisation croissante, et de la hausse dans le néo-libérales des institutions, les politiques et les perspectives ont entraîné des changements significatifs dans la solidarité sociale. Cela se reflète dans l’individualisme croissant et de la concurrence comme principes organisateurs de l’économie et la société. Cette évolution s’est accompagnée par le démantèlement des organismes de solidarité collective et l’agence. Il a suggéré que cela peut être clairement vu dans le travail et Friedman Hayek et le Mont-Pèlerin de la société, où une valeur centrale est que la marchandisation exige la réglementation des institutions sociales à l’emploi favorables et une restructuration du rôle de l’État (en l’éloignant de la sécurité sociale et vers le soutien aux marchés) en vue d’accroître le rendement du capital.

Professeur permanent a poursuivi en disant qu’un facteur clé dans cette série d’événements est le pacte faustien de libéraliser les marchés à travers le monde. Cela a eu pour effet de tripler l’offre de travail dans le monde, 2 milliards de travailleurs supplémentaires, tous habitués à abaisser le niveau de vie que ceux dans les pays développés. Un tel écart ne peut être soutenue et un processus de convergence entre ces différentes normes commence.

Au cours de cette période, la croissance significative de l’emploi manufacturier, alimentée par-d’œuvre moins chère et les coûts de production, dans le monde en développement et les anciens pays du bloc de l’Est, a été accompagnée par une subvention de l’Etat croissante d’emplois dans le monde développé (pour éviter l’effondrement complet des marchés du travail ici) Cela a été une augmentation des coûts et insoutenable. Il en résulte dans des accidents de marché, tels que ceux que nous avons vu récemment. Ainsi, les banquiers ne sont pas les seuls à blâmer pour ces collisions. Les conditions pour faire des bulles financières qui ont finalement éclatés en 2008 ont été en grande partie créée par les gouvernements poursuivent la libéralisation du marché. Étant donné que les gouvernements ont contribué à créer les conditions dans lesquelles ces bénéfices a augmenté, il aurait été possible pour eux d’insister sur un partage plus égal des banques, mais ils n’ont pas.

Par conséquent, nous avons les inégalités croissantes, la mauvaise répartition des revenus de plus en plus et les multiples formes d’insécurité qui vont avec ce pour de nombreuses personnes.

Trois formes de flexibilité du travail menées par les gouvernements successifs cherchent la libéralisation du marché contribuer davantage à ces tendances. Ce sont:

Sécurité La flexibilité numérique des travailleurs doivent être réduites car cela ajoute des coûts et réduit la rentabilité. Donc, protection de l’emploi a été réduit de manière significative – par exemple des contrats temporaires, sous-traitance, etc

Salaires des salaires système de flexibilité ont baissé et afin de rendre le travail attrayant droit à un revenu social pour le précariat croissante ont été dépouillés. Partout dans le monde, le précariat est de perdre ces droits – les prestations d’assurance d’Etat, congés payés, maladie de sécurité salariale, la formation et l’emploi. Dans le même temps, le salariat ont gagné ces derniers. Cela a entraîné une augmentation des inégalités sociales, en plus de l’inégalité des salaires. Une deuxième dimension de cette flexibilité est l’abandon de tous à des moyens avantages testés. Cela crée des trappes à pauvreté. Cette situation est aggravée par la nature de plus en plus précaire de l’emploi aux côtés d’un nombre croissant de tests de comportement sur lequel le droit aux prestations est fondée. . Ces combinaisons ont accompagné la réintroduction de l’idée les pauvres méritants et les pauvres non méritants. Il a cité les Etats-Unis comme un exemple où 33 États ont déjà ou envisagent d’avoir un test d’urine pour les drogues dans le cadre du système de test des moyens pour avoir droit aux prestations. La rester sans parler doit payer pour le test.

En outre, le retard dans le paiement de la prestation due au processus de test est conduit à la trappe la précarité. En perdant un emploi, le processus de passage des tests de différents moyens prend du temps. Ceci est coûteux pour le précariat qui risquent de perdre l’épargne, l’hébergement et les amis par exemple. Cela peut être aggravé si après une telle période, un emploi rémunéré à faible insécurité est suggéré à travers la ville. Le choix rationnel peut-être ne pas le prendre. Cela peut conduire à la coercition et de la pression d’accepter un emploi comme un moyen de réduire le coût état de ces moyens programmes de tests.

La flexibilité fonctionnelle Il s’agit d’un terme technique pour l’élimination de la sécurité d’emploi et le flou de description de poste. Avec cette suppression, la possibilité de développer une identité professionnelle et le sens de but et un sens dans le travail disparaît également. Il a donné quelques exemples de cela. Une entreprise française de télécommunications enquête sur une hausse de suicide employé a conclu qu’elle était liée à l’autonomie a diminué et l’érosion de la sécurité d’emploi associée à des modifications des conditions d’emploi résultant de la délocalisation du travail dans tout le pays. Travail de démantèlement de celui des professions et métiers vers une réglementation état de ce qui est des termes de référence ont augmenté la concurrence et fait des professions les plus responsables devant les consommateurs et moins à leurs propres professions. Pour exemple, la législation introduite en 2007 (surnommé la loi Tesco) a permis d’offrir des services juridiques par l’intermédiaire du personnel ne sont pas formés en droit. Cette déprécie les services pour les consommateurs mais aussi la vie professionnelle et de l’identité des éclats et augmente le nombre de précariat dans des marchés libéralisés comme la course à la moins chère prix découle.

Ce genre de marchandisation est également vu dans les universités. Quels ont été une fois de sièges de l’apprentissage et le développement culturel ont été réduits à des processus industriels de production de diplômes universitaires et les diplômés ayant un débit maximal. La production de capital humain avec des degrés que des billets d’emploi est avilir les grands traits culturels du système d’éducation comme la pensée critique et le discours. Ceci est source de frustration et de colère le statut a augmenté comme la promesse de l’enseignement supérieur devient creusée.

Ce processus a été accompagné par un flou temporel. Dans une société tertiaire, un nombre croissant de personnes trouvent qu’il est difficile de bien distinguer entre le travail et non du temps de travail. Plus les gens travaillent plus du temps avec une rémunération supplémentaire peu. Ce processus de réduction de la valeur à celle produite dans le marché de l’argent sape également et sous-estime d’autres formes de travail. Par exemple, élever des enfants ou s’occuper de parents âgés, contribuant ainsi à la perpétuation de l’inégalité entre les sexes. Cela se reflète dans les statistiques sur le travail et la valeur qui sont si partielle et étroite de façon à exclure la plupart des travaux qui font les femmes.

Qui est dans le précariat?

Nous sommes tous en danger de tomber dans le précariat. Beaucoup de gens ne sont qu’un accident de l’écart de l’insécurité économique et une quantité croissante d’inquiétude aux Etats-Unis est associé à cette peur de la misère possible. Cette angoisse est a été surnommé le syndrome de sac de dame.

Les jeunes comptent parmi le précariat, y compris ceux de l’éducation de niveau universitaire qui travaillent dans des emplois qui ne nécessitent pas quelque chose comme le niveau de qualification qu’ils possèdent. Les personnes âgées dont les droits à pension sont à la baisse, voire inexistante et ne peut plus compter sur la famille. Le nombre croissant de personnes sont criminalisés et de trouver qu’il est plus difficile à remettre en état. Un très grand nombre de travailleurs issus de pays en développement qui exportent leur travail. Par exemple, le gouvernement chinois a récemment remporté un contrat de construction de routes en Pologne à la condition qu’ils puissent apporter leur propre (pas cher) main-d’œuvre avec eux, y compris les prisonniers qui n’auraient pas besoin d’être payé. Le groupe comprend également les nombreux jeunes ne sont pas dans l’éducation, l’emploi ou de formation, des jeunes dont les qualifications d’enseignement supérieur ne sont pas vraiment les aider à trouver un emploi correspondant, les femmes, dont le travail n’est souvent pas valorisé; migrants et des personnes handicapées. Les conséquences de plus en plus de marginaliser un nombre croissant de personnes à travers le monde ont besoin d’être mieux compris.

Où est précariat nous conduit?

En conclusion permanent professeur a décrit deux scénarios possibles. L’un d’eux qu’il a appelé la politique de l’Enfer et les autres politiques de l’utopie.  

La politique de l’Enfer sont une possibilité dangereuse. La dynamique comprend un nombre croissant de résidents étrangers, la hausse des approches inégalité et utilitaire en viennent à dominer le discours public sur le bonheur. Cela garantit un plus grand bonheur pour les classes moyennes. L’état Panopticon punit plus de gens pour sortir de la normalité des moyens testés. Workfare grandit. Dans ce monde les chômeurs doivent être incités à se blâmer pour leur condition et le paternalisme libertaire affirme que nous souffrons tous de trop d’informations et ainsi de faire des erreurs dans notre comportement et ont donc besoin d’être poussé à faire de bons choix. Dans ces façons libertés sont progressivement rogné provoquant augmentation du stress et de la division dans la société. La croissance de l’insécurité engendre l’intolérance. Cela alimente la perte de l’altruisme et la solidarité sociale. La peur de tomber dans le précariat signifie qu’un nombre croissant sont plus facilement attirés dans l’ordre du jour néo fascistes qui blâment les autres groupes marginalisés de la difficulté qu’ils se trouvent po

La politique de l’utopie suggèrent que nous sommes dans l’aube d’une transformation globale. Les anciens de style sociaux des partis politiques démocratiques n’ont pas de vision de l’agence à répondre à la montée de l’extrême droite et la droite, près est traîné dans cette direction. En conséquence, un nombre croissant de personnes sont à la recherche d’une alternative à ce processus. Trois principes associés à ce processus peuvent être tirés de l’histoire:

  1. Chaque mois de mars de l’avant est définie par une classe de masse émergents essayant de répondre à ses propres besoins et répondre à ses propres insécurités. (Polanyi)
  2. Chaque mois de mars de l’avant est définie par nouvelle forme de lutte et d’action collective. Dans la période industrielle ce fut le mouvement syndical. Ceci est moins pertinente dans le 21 ème siècle.
  3. Chaque mois de mars de l’avant est caractérisé par trois luttes qui se chevauchent. La première est la reconnaissance. On pourrait caractériser les actuels occupent des manifestations dans ce sens. La seconde est pour la représentation. La voix précariat est actuellement absent des délibérations de l’Etat. Le troisième est une lutte pour la redistribution des actifs clés de la société. Dans les sociétés industrielles de ces actifs existé autour de la production (par exemple les salaires et les profits). Pour le précariat dans le 21 ème siècle, la lutte est susceptible d’être autour de la politique du temps, l’espace public et la Chambre des communes, l’acquisition de connaissances de qualité et le capital financier.

Trouvez ce résumé et un podcast et un film de la conférence à http://www.gcph.co.uk/events/115

JACQUES ELLUL : LA TECHNIQUE OU L’ENJEU DU SIECLE

Cet essai très fouillé, à la croisée de la critique sociale et de la philosophie, est devenu un classique. LA TECHNIQUE OU L’ENJEU DU SIECLE vient avec deux autres oeuvres que seront Le système technicien, en 1977 et Le bluff technologique, en 1988.
Jacques Ellul, philosophe chrétien, a inspiré des gens aussi différents que l’écologiste radical Ivan Illitch et le terroriste Ted Kaczynski (alias Unabomber).

Présentation

Il ne s’agit pas dans ce livre d’une description des diverses techniques dont l’accumulation forme la civilisation technicienne, bien que l’auteur remonte jusqu’aux techniques primitives, examine celles de la Grèce, de Rome, le XVIe siècle, la révolution industrielle, etc. Il ne s’agit pas davantage pour lui de tenter un bilan positif ou négatif de ce qui est actuellement accompli grâce aux techniques. Car ce que l’on appelle en général ainsi ne sont que des vues fragmentaires et superficielles. Il ne s’agit pas, enfin, de porter un jugement éthique ou esthétique sur la technique. L’auteur a essayé seulement de transcrire, traduire, de transmettre au moyen d’une analyse globale une prise de conscience, à la fois concrète et fondamentale, du phénomène technique dans son ensemble. (pp. V-VI)

La technique est orientale

La technique est essentiellement orientale: c’est dans le Proche-Orient principalement que la technique se développe. Et elle ne comporte presque pas de fondements scientifiques. La technique tout entière tournée vers l’application ne connaît pas de théories générales: on sait que ce sont les théories générales qui, seules, donnent naissance à un mouvement scientifique. Cette prédominance de la technique en Orient, et dans tous les domaines permet de rectifier un leit-motiv: « l’esprit oriental serait tourné vers le mystique et n’a pas eu d’action concrète alors que l’Occidental serait tout entier tourné vers le savoir-faire, vers l’action donc vers la technique ». En réalité nous constatons que L’Orient est au départ de toute action, autrefois et primitivement technique au sens courant, par la suite spirituelle et magique (p. 25).

Universalisme technique

La technique englobe maintenant la civilisation. Des tentatives de culture, de liberté, de poésie, etc., sont simplement insérées dans ce classeur gigantesque, dans ce fichier vivant qu’établit la technique (p. 379). Ainsi se constitue un monde UNITAIRE et TOTAL. Il est parfaitement vain de prétendre soit enrayer cette évolution, soit la prendre en main et l’orienter. Les hommes, confusément, se rendent compte qu’ils sont dans un univers nouveau, inaccoutumé. Et de fait, c’est bien un nouveau milieu pour l’homme. C’est un système qui s’est élaboré comme intermédiaire entre la nature et l’homme, mais cet intermédiaire est tellemnt développé que l’homme a perdu tout contact avec le cadre naturel et qu’il n’a plus de relations qu’avec ce médiateur fait de MATIERE ORGANISE, participant à la fois au onde des vivants et au monde de la matière brute. Enfermé dans son oeuvre artificielle, l’homme n’a aucune porte de sortie, il ne peut la percer pour retrouver son ancien milieu, auquel il est adapté depuis tant de siècles.

Il est aisé de se glorifier d’échapper à ce que l’homme a toujours considéré comme une nécessité – que la pesanteur vaincue permette désormais de voler! Mais cette victoire est au prix d’une soumission, plus grande encore, à une nécessité plus rigide, la nécessité artificielle, qui domine nos vies (p. 389).

1/2) La technique a créé un milieu inhumain

La machine a créé un milieu inhumain, concentration des grandes villes, manque d’espace, usines déshumanisées, travail des femmes, éloignement de la nature. La vie n’a plus de sens. Il est vain de déblatérer contre le capitalisme : ce n’est pas lui qui  crée ce monde, c’est la machine. La technique va encore plus loin, elle intègre la machine à la société, la rend sociable. Elle lui construit le monde qui lui était indispensable, elle met de l’ordre là où le choc incohérent des bielles avaient accumulé des ruines. Elle est efficace. Mais lorsque la technique entre dans tous les domaines et dans l’homme lui-même qui devient pour elle un objet, la technique cesse d’être elle-même l’objet pour l’homme, elle n’est plus posée en face de l’homme, mais s’intègre en lui et progressivement l’absorbe. En cela la situation de la technique est radicalement différente de celle de la machine. La technique forme un monde dévorant qui obéit à ses lois propres, la technique repose sur la combinaison de procédés techniques antérieurs. C’est cette recherche du « one best way » qui forme à proprement parler le moyen technique, et c’est l’accumulation de ces moyens qui donne une civilisation technique : il n’y a plus d’activité humaine qui maintenant échappe à cet impératif technique, il y a la technique économique, la technique de l’organisation, et même la technique de l’homme (médecine, génétique, propagande, techniques pédagogiques…) ; exit les traditions humaines.

L’atomisation des individus confère à la société la plus grande plasticité possible, elle est une condition décisive de la technique : c’est en effet la rupture des groupes sociaux originels qui permettra les énormes déplacements d’hommes au début du XIXe siècle et assure la concentration humaine qu’exige la technique moderne.  Il faut arracher l’homme à son milieu, à la campagne, à ses relations, pour l’entasser dans les cités. La technique est maintenant le lien entre les hommes, c’est par elle qu’ils communiquent, elle est devenue le langage universel. Aujourd’hui chaque homme ne peut avoir de place pour vivre que s’il est un technicien. On pourrait même dire que tous les hommes de notre temps sont tellement passionnés par la technique, tellement assurés de sa supériorité, qu’ils sont tous orientés vers le progrès technique, qu’ils y travaillent tous, si bien que la technique progresse continuellement par suite de cet effort commun. En réalité la technique s’engendre elle-même ; lorsqu’une forme technique nouvelle apparaît, elle en conditionne plusieurs autres, la technique est devenue autonome. Il faut toujours l’homme, mais n’importe qui fera l’affaire pourvu qu’il soit dressé à ce jeu !

Prenons l’exemple de l’urbanisation. Comme la vie en ville est en grande partie intolérable, se développe la technique des distractions. Toutes les opérations de la vie, depuis le travail et les destructions jusqu’à l’accouchement et à la mort, sont des opérations envisagées sous leur angle technique. Beaucoup disent que ce n’est pas la technique qui est mauvaise, c’est l’usage que l’homme en fait. C’est méconnaître résolument la  réalité technique : ceci supposerait que l’on oriente la technique dans un sens moral. Or c’est précisément l’un des caractères majeurs de la technique de ne pas supporter de jugement moral, d’en être indépendante. Par contre tout ce qui est technique, sans distinction de bien et de mal, s’utilise forcément quand on l’a en mains. Telle est la loi majeure de notre époque.

Il faudrait en revenir au véritable but de la science qui n’est pas l’application technique, mais la CONTEMPLATION.

2/2) La technique sert à faire obéir la nature

La technique sert aussi à faire obéir la nature. Nous nous acheminons rapidement vers le moment où nous n’aurons plus de milieu naturel. La technique détruit, élimine ou subordonne le monde naturel et ne lui permet ni de se reconstituer, ni d’entrer en symbiose avec elle. L’accumulation des moyens techniques crée un monde artificiel qui obéit à des ordonnancements différents. Mais les techniques épuisant au fur et à mesure de leur développement les richesses naturelles, il est indispensable de combler ce vide par un progrès technique plus rapide : seules des inventions toujours plus nombreuses pourront compenser les disparitions irrémédiables de matières premières (bois, charbon, pétrole… et même eau). Le nouveau progrès va accroître les problèmes techniques, et exiger d’autres progrès encore. Mais l’histoire montre que toute application technique présente des effets imprévisibles et seconds beaucoup plus désastreux que la situation antérieure. Ainsi les nouvelles techniques d’exploitation du sol supposent un contrôle de l’Etat de plus en plus puissant, avec la police, l’idéologie, la propagande qui en sont la rançon. Alors qu’il y avait des principes de civilisation différents, tous les peuples aujourd’hui suivent le même mouvement : les forces destructrices du milieu naturel ont maintenant gagné tout le globe. La technique est sacrée, sans elle l’homme moderne se retrouverait pauvre, seul et nu, cessant d’être l’archange qu’un quelconque moteur lui permettait d’être à  bon marché. Ce n’est plus la nécessité de la nature, c’est la nécessité de la technique qui devient d’autant plus contraignante que celle de la nature s’efface et disparaît.

En conséquence, le milieu dans lequel vit l’homme n’est plus son milieu. L’homme est fait pour six kilomètres à l’heure et il en fait mille. Il est fait pour manger quand il a faim et dormir quand il a sommeil, et il obéit à l’horloge et au chronomètre. Il est fait pour le contact avec les choses vivantes, et il vit dans un monde de pierre. Travailler et vivre suppose un espace libre, un no man’s land séparant les êtres. Il n’en est plus question. Le système technique s’est élaboré comme intermédiaire entre la nature et l’homme, mais cet intermédiaire s’est tellement développé que l’homme a perdu tout contact avec le cadre naturel. Enfermé dans son œuvre artificielle, l’homme n’a plus aucune porte de sortie ; il ne peut la percer pour retrouver son ancien milieu, auquel il était adapté depuis tant de milliers de siècles.

Il est aisé de se glorifier que la pesanteur vaincue permette désormais de voler ! Mais cette victoire est au prix d’une soumission, plus grande encore, à une nécessité plus rigide, la nécessité artificielle, qui domine nos vies.

(Economica, 1990)

Le système technicien

par Jacques Ellul

Introduction

La Technique ne se contente pas d’être le facteur principal ou déterminant, elle est devenue Système […] Il y a vingt-cinq ans j’étais arrivé à la conception de la Société technicienne, ce stade est actuellement dépassé. Reste cependant le problème majeur de ce qui constitue la spécificité de notre société, sa dominante. Ou encore, de chercher ce qui est la clef d’interprétation de la modernité. Or, si nous parcourons le champ des définitions généralement acceptées aujourd’hui, nous allons nous apercevoir que toutes les spécifications sont seulement secondes, et pointent finalement vers le technique (p. 7).

Conclusion

Ce n’est pas la présence de l’homme qui empêche la Technique de se constituer en système: l’homme qui agit et pense aujourd’hui ne se situe pas en sujet indépendant par rapport à une technique objet, mais il est dans le système technique, il est lui-même modifié par le facteur technique. L’homme qui aujourd’hui se sert de la technique est de ce fait même celui qui la sert. Et réciproquement, seul l’homme qui sert la technique est vraiment apte à se servir d’elle (p. 360).

Extrait significatif

Il est aisé de constater que tout ce qui constituait la vie sociale, travail, loisir, religion, culture, institutions, tout cela qui formait un ensemble lâche et complexe, où la vie réelle s’insérait, où l’homme trouvait à la fois une raison de vivre et une angoisse, toutes ces activités déchirées et plus ou moins irréductibles les unes aux autres, tout cela est maintenant technicisé, homogénéisé, intégré dans un nouvel ensemble qui n’est pas la société. Il n’y a plus aucune organisation sociale ou politique significative possible pour cet ensemble dont chaque partie est soumise à des techniques, et liée aux autres par des techniques.

Déjà, commence à être admise l’idée de « société virtuelle » que l’on trouve chez de nombreux auteurs et qui correspond à ce que j’analysais dans l’Illusion politique (la politique au monde des images). Il n’y a pas de sens: il y a abstraction de toutes les activités, de tous les travaux, de tous les conflits, situés dans une actualité sans profondeur. Nous sommes incapables par exemple comme l’a bien noté Beaudrillard dans la Société de consommation, de considérer la rationalité des objets que nous consommons, de savoir par exemple quand nous regardons la T.V. que ce miracle est un long processus social de production qui mène à cette consommation d’images. Car la technique efface le principe même de réalité (sociale). Tout le social est passé au niveau abstrait, avec le phénomène étrange d’une prise de conscience aiguë du non-réel (par exemple, la passion pour le politique) et d’une non-prise de conscience du réel (par exemple, de la Technique).

Or, ce déplacement dans la relation vient effectivement de la Technique: c’est elle qui fait apparaître ce non-réel qui est pris pour un réel (les biens de consommation, ou l’activité politique) par son propre processus de diffusion, par l’image… (p. 23)

Le bluff technologique

par Jacques Ellul

Le Bluff

Et quand je dis bluff, c’est que l’on charge maintenant les techniques de centaines de réussites et d’exploits (dont on ne se pose jamais ni les coûts, ni l’utilité, ni les dangers) et que la technique nous est dorénavant présentée expressément à la fois comme la seule solution à tous nos problèmes collectifs (le chômage, la misère du tiers monde, la crise, la pollution, la menace de guerre) ou individuels (la santé, la vie familiale, et même le sens de la vie), et à la fois comme la seule possibilité de progrès et de développement pour toutes les sociétés. Et il s’agit bien de bluff, parce que dans ce discours l’on multiplie par cent les possibilités effectives des techniques et que l’on voile radicalement les aspects négatifs. Mais ce bluff produit des effets déjà considérables. Ce bluff transforme par exemple la technique de raison dernière implicite et inavouée en situation de raison explicite et avouée. Il amène en même temps l’homme à vivre dans un univers de diversion et d’illusion, qui se situerait bien au-delà de ce qui était appelé la société du spectacle dans laquelle nous étions il y a encore dix ans. Et il produit enfin une sorte d’entraînement de l’homme dans cet univers, faisant cesser toutes ses anciennes réserves et ses anciennes craintes. (pp. 12-13)

La grande Innovation

La mutation qui s’est effectuée a consisté en ceci: on a cessé de chercher les moyens directs de résoudre les conflits. On a renoncé à adapter par contrainte l’économie ou la politique à la technique. On a renoncé en même temps à produire des « mutants », des hommes parfaitement cohérents, sans bavure, à l’univers technicien. On a cessé de heurter de front les obstacles et les refus. On a cessé de vouloir régler les dysfonctions de la technique par action directe. Il s’est produit une mutation dont on est loin de mesurer tous les effets et que je puis qualifier d’opération de débordement ou d’encerclement. Je mets cette formule au neutre parce que personne manifestement n’a calculé une telle stratégie, personne n’a voulu consciemment effectuer ce qui s’est passé, ce qui est en train de se passer. En apparence rien n’est changé: les techniques continuent à progresser, les hommes en bénéficient, il y a des réactions idéologiques comme on en a connu depuis le début de l’ère technicienne, etc. (p. 34)

Extrait significatif

C’est un effet de la fameuse « transparence » de l’outil informatique, que de ne renvoyer qu’à la commodité de l’usage, après avoir décentré la recherche des finalités et la recherche des processus… ce qui est proprement, jusqu’à présent, la « pensée » non réduite à la logique. Le système télématique est un système signifiant par lui-même, sans signifié autre que ce qu’il contient (services, insertion socio-culturelle).

La télématique, avec sa puissance exclusive, nous constitue un monde caractérisé par la construction de ses données, par un langage dont la transparence perd de vue l’alléatoire et le sens occasionnel du rapport au réel. Elle évacue les pesanteurs de l’histoire ou de la morale, égalise le temps et les distances dans l’instantanéité de la documentation. (p. 404)

La transhumaniste delusion

  • Délusion : illusion, délire, aveuglement , folie des grandeurs

Le propre d’une personne suivant une idéologie ou une religion ( avec sa part de mensonge ) est de ne pouvoir voir la réalité et répondre à de simples questionnements scientifiques, le transhumaniste fait de même, et laisse la réalité socioéconomique de coté , ainsi que toute l’humanité et l’humanisme.

Il faut donc refuser l’idéologie transhumaniste qui se place clairement QUE du coté des gagnants de la pyramide de ponzi capitaliste : ou cela signifie cautionner et participer à une cassure dans l’humanité.

Après la net delusion, il y a la transhumanist delusion. Les avantages de la technologie viennent avec leurs inconvénients et dessinent une certaine forme de société, ou l’individu et sa liberté n’existera plus sans contrôle total ( tout en perdant également tout pouvoir et contre pouvoir pour influer sur son destin ou celui des groupes ).

0) La technologie est prometteuse, croire que la technologie est la solution à tous les problèmes socioéconomique et humain c’est être un imbécile, ou un cynique, croire que la technologie signifiera que ‘tout’ sera possible à ‘tout le monde’ c’est le dogme de la religion transhumaniste.

1) Le principal, le seul événement important du futur est l’intelligence artificielle forte, ou la conscience dans une machine ( ensuite vient le problème nanotechnologique, et bien plus loin les extensions trans-humaines)

2) La technologie est d’ailleurs supérieur à l’être humain dans tous les domaines, et donc toute amélioration humaine est DERISOIRE( oui il faut parler de l’intérêt politique et économiquee de l’augmentation, l’armée ou les corporations ont des technologies que n’a et n’aura pas le bétail humain, le peuple, si jamais il existe à l’avenir )

3) Le transhumanisme favorise une élite, à l’image de la société capitaliste, ultralibérale qu’elle désert et par laquelle elle se nourrit : selon les rêves et besoins des suiveurs de cette religion.

L’immortalité,  l’éternelle jeunesse est un rêve répandu dans la religion transhumaniste y compris par ray kurzweil, et d’autres.

Pourtant il n’y a rien de plus futile ou matérialiste : SURTOUT en comprenant la timeline (2012 – 2020 – 2045 ), et l’ECONOMIE CAPITALISTE, les technologies supérieur à la biologies, et les technologies de contrôle de masse ( ala google dont google investit depuis quelques années ) et l’importance de l’intelligence artificielle dans la machine.

  • DÉLUSION, subst. fém.
A.− PSYCH. Synon. de délire (cf. Porot 1960).
B.− PSYCHOL. Erreur de perception dans laquelle un objet réel induit la connaissance. L’entendement humain et mortel (…) comme la somme de toutes les délusions (Philos.,Relig., 1957, p. 4414).

PSYCHOL. DE L’ENFANT.,,Affirmation fausse d’un enfant cherchant à tromper mais s’y laissant prendre lui-même«  (Piéron 1973) :

Il [l’enfant] vit en perpétuel état de croyance asséritive, et le monde extérieur ne le prend jamais en défaut, car il échappe à la contradiction par un processus de délusion. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 619.
Étymol. et Hist. 1547 (Budé, Institution du Prince, éd. J. Foucher, chap. 23 ds Hug.), attest. isolées au xvies.; 1946 supra ex. Empr. au lat. impérial delusio « tromperie » dér. du lat. class. deludere « tromper ». Fréq. abs. littér. : 1.

Articles externes :

Transhumanisme: il faut définir les limites de l’inacceptable

Le mouvement transhumaniste est une nébuleuse complexe

Pourquoi les valeurs de l’humanisme seraient-elles forcément contraires à celles du transhumanisme ?

le transhumanisme français se caractérise par un hyperhumanisme, plus que fréquentable

Toute la question est de savoir ce que nous voulons faire de l’humain

L’amélioration transhumaniste de l’homme reviendrait à un nouveau déséquilibre de sa normalité

Il faut craindre cette humanité qui veut en finir avec elle-même, plus que le transhumanisme

La société est de plus en plus permissive à la transgression transhumaniste, sans en être consciente

Les traders en bourse comparés a des psychopathes

Le comportement des traders en bourse pourrait être considéré comme plus téméraires et manipulateur que des psychopathes, selon une nouvelle étude scientifique à l’Université de Saint-Gall. (Bien sûr, la définition de psychopathe est assez complexe – et vous les trouverez dans les endroits Darndest, comme la course des entreprises énormes – mais c’est une autre histoire, et une meilleure dit dans le livre de Jon Ronson terrible Le test Pscyhopath.) Dans ce nouveau étude, les chercheurs ont mis 28 opérateurs en bourse à travers une batterie de tests et des simulations informatiques, et comparé les résultats avec les scores de psychopathes. De Spiegel Online:

« Naturellement, on ne peut pas caractériser les commerçants comme dérangé, » (co-auteur Thomas) Noll dit SPIEGEL. « Mais par exemple, ils se sont comportés plus égoïstement et étaient plus disposés à prendre des risques d’un groupe de psychopathes qui ont pris le même test. »

Particulièrement choquant pour Noll était le fait que les banquiers n’ont pas été en vue de gains plus élevés que leur groupe de comparaison. Au contraire, ils étaient plus intéressés par la réalisation d’un avantage concurrentiel. Au lieu de prendre une approche sobre et pragmatique d’atteindre le plus grand profit », il était le plus important pour les commerçants pour obtenir plus que leurs adversaires, » a expliqué Noll. « Et ils ont passé beaucoup d’énergie à essayer de nuire à leurs adversaires. »

« une étude montre que les Traders sont plus téméraires que les psychopathes,  « 

Les 5 principaux regrets des mourants

Bronnie Ware, une infirmière australienne en soin palliatif, a noté les réponses des mourants qu’elle accompagnait, dégageant dans un livre leurs 5 principaux regrets, étonnamment convergents, dont le Guardian a rendu compte au début du mois.

1. J’aurais voulu avoir le courage de vivre la vie que je voulais mener, pas la vie que les autres attendaient de moi

2. Je n’aurais pas dû travailler si durement

3. J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments

4. J’aurais voulu rester en contact avec mes amis

5. J’aurais dû m’autoriser à être plus heureux

Pourquoi Stephen Hawking et tout le monde-se trompe sur les menaces extra terrestres

Source

Stephen Hawking fait valoir que l’humanité peut être se met en péril mortel en essayant activement de contacter des étrangers (une approche qui est considéré comme Active SETI). J’ai cinq raisons pour lesquelles il a tort.

Hawking a dit que, « Si les extraterrestres nous rendent visite, le résultat serait beaucoup plus que lorsque Christophe Colomb débarqua en Amérique, cela ne tourne pas bien pour les Amérindiens. »

Il est essentiellement en faisant valoir que des intelligences extraterrestres (ETI), une fois alerté par notre présence, peuvent intervenir et sans discernement de prendre ce dont ils ont besoin de nous et peut-être nous détruire dans le processus; David Brin  paraphrasé l’argument de Hawking en disant: «Toutes les créatures vivantes intrinsèquement utilise de ressources vers les limites de leur capacité, en inventant de nouveaux objectifs, des désirs et des ambitions en fonction de leur prochain niveau de puissance. Si ils voulaient utiliser notre système solaire, pour certains super projet, nos plaintes serait comme une colonie de fourmis pour protester contre la pose d’un parking.  »

Il est préférable de garder le silence, la pensée va, de peur que nous attirons les éléments indésirables exotiques.

Un certain nombre d’autres ont depuis fait ceour et ont offert leurs avis, des écrivains comme Robin Hanson , Julian Savulescu , et Paul Davies , avec Brin et beaucoup d’autres. Mais ce qui m’étonne, c’est que tout le monde se trompe.
image
Voici l’affaire, les gens:
1. Si des extraterrestres voulaient nous trouver, ils l’auraient déjà fait

Tout d’abord, le paradoxe de Fermi nous rappelle que la galaxie pourrait avoir été colonisé à maintes reprises à ce jour. Nous sommes en retard pour le spectacle.

Deuxièmement, arrêtons-nous un instant et réfléchir sur la nature d’une civilisation qui a la capacité pour le voyage interstellaire. Nous parlons d’une civ qui a (1) a survécu à un événement Singularité technologique , (2) est en la possession de la nanotechnologie moléculaire assemblage et radicalement l’intelligence artificielle avancée , et (3) a fait la transition de substrat biologique à numérique ( puissances spatiales CIVS ne sera pas biologique et épargnez-moi vos scénarios archaïques du monde de sonnerie).

Maintenant que j’ai peint ce tableau pour vous, et sous l’hypothèse que les HEP sont de manière proactive la recherche de civilisations potentiellement dangereuses ou exploitable, ce qui pourrait les empêcher de nous trouver? En supposant que cela est important pour eux, leurs communications et des technologies télescopiques serait probablement hors de l’échelle. sondes Bracewell serait susceptible de poivre de la galaxie. Et mis à part les limitations Hubble Bubble, ils pourraient utiliser divers techniques de spectroscopie et d’autres à identifier non seulement les planètes portant la vie, mais des planètes portant la civilisation (c.-à-la recherche de composés chimiques spécifiques post-industrielles dans l’atmosphère, tels que des niveaux élevés de dioxyde de carbone).

En outre, si nous le voulions ou non, nous avons été «crier au cosmos» pour un certain temps maintenant. Depuis le premier signal radio rayonnait son chemin dans l’espace que nous avons fait connaître notre présence à toute personne prise en charge de nous écouter dans un rayon d’environ 80 années-lumière.

Le chat sort du sac, les gens.

2. Si ETI aurait voulu nous détruire, ils l’auraient fait déja

J’ai déjà écrit à ce sujet et je vous suggère de lire mon article,  » Si les extraterrestres voulaient, ils nous auraient détruit maintenant .  »

Mais je vais vous donner un exemple. Garder l’âge extrême de la galaxie à l’esprit, et sachant que chaque système solaire unique dans la galaxie aurait pu être ensemencées à maintes reprises à ce jour avec différents types d’auto-réplication des sondes, il n’est pas déraisonnable de suggérer que la civilisation mordicus à à la recherche de menaces ponctuelles pourraient avoir planté un sommeil sonde berserker dans notre système solaire. Une telle sonde serait en attente d’être activé par un signal radio, une indication que potentiellement dangereux pré-Singularity l’intelligence réside maintenant dans la hotte.

En d’autres termes, nous aurions été détruits le moment, notre premier signal radio a fait son chemin à travers le système solaire.

Mais parce que nous sommes toujours là, et parce que nous sommes sur le point d’obtenir un diplôme post-Singularité état, il est très improbable que nous allons être détruite par un ETI. Soit ça, soit ils attendent de voir ce genre de post-Singularité de type ressort de la civilisation humaine. Ils peuvent encore choisir de nous étouffer le moment ils ne sont pas satisfaits de tout ce qu’ils voient.

Quoiqu’il en soit, nos efforts de communication, qu’elle soit active ou passive, n’aura aucune incidence sur le résultat.

3. Si des extraterrestres voulaient les ressources de notre système solaire, ils l’auraient deja prise

Encore une fois, étant donné que nous parlons d’une des activités spatiales post-Singularité l’intelligence, il est ridicule de suggérer que nous avons quelque chose de valeur matérielle d’une civilisation de ce type. La seule chose que je peux penser est la planète entière lui-même qui ils pourraient convertir en computronium ( Jupiter cerveau ), mais même cela est exagéré; nous ne sommes qu’un grain de poussière.

Si quoi que ce soit, ils peuvent vouloir puiser dans la production d’énergie de notre soleil (par exemple, ils pourraient construire un sphère de Dyson ou du cerveau Matrioshka ) ou de convertir nos géants de gaz dans les supercalculateurs massives.

Il est important de garder à l’esprit que la ressource seulement une intelligence de la machine de post-Singularité pourrait voulons, c’est celui qui favorise leur capacité à effectuer des niveaux megascale de calcul.

Et il est intéressant de noter que, une fois de plus, nos efforts pour entrer en contact n’aura aucune influence sur ce scénario. S’ils veulent nos affaires, ils vont simplement prendre.

4. La civilisation humaine n’a absolument rien à offrir à une intelligence post-Singularité

Mais que faire si ce n’est pas nos ressources qu’ils veulent? Peut-être que nous avons quelque chose de nature technologique ou culturel qui est attrayant.

Eh bien, ce qui pourrait-ce possible? Hmm, penser, penser pense ….

Que serait une civilisation qui peut croquer 10 ^ 42 opérations par seconde attendent de nous des humains rusés et débrouillards ….

Hmm, je pense qu’il y a les iPads? Ouais, iPads. Ça doit être ca. Ou peut-être le yogourt.

5. Extrapoler les tendances biologiques à une intelligence post-Singularité est stupide

Il ya un autre argument à qui il suggère nous ne pouvons pas connaître le comportement ou les tendances de motivation de l’ETI, par conséquent nous devons être très prudents. Fair enough. Mais où cet argument va trop loin est dans la suggestion que la CIVS avancées agiront conformément à leur ascendance biologique.

Pour des exemples, les humains peuvent en fait être relativement agréable à autres civilisations qui, au lieu d’évoluer à partir des singes bénignes, ont évolué à partir des insectes désagréables ou lézards prédateurs.

Je suis étonné par cet argument. Les tendances de développement dans l’histoire humaine n’ont pas été entraînée par ataviques tendances psychologiques, mais plutôt par des choses telles que les progrès technologiques, la rareté des ressources, économie, politique et de nombreux autres facteurs. Oui, la psychologie humaine a indéniablement joué un rôle dans la transition de la jungle aux espèces habitant civilisationnel (traits comme la curiosité et l’empathie), mais ce sont de bas niveau des facteurs qui ont finalement pris une banquette arrière aux émergentes réalités du développement technologique, démographique, économique et politico-sociétale du développement.

En outre, les civilisations avancées susceptibles convergent autour spécifiques de remise en forme des pics survivalistes qui se traduisent par l’homogénéisation de l’intelligence; il n’y aura pas beaucoup de marge de manoeuvre dans l’espace de tous les possibles chances de survie post-Singularity modes. En d’autres termes, un insectoïde post-Singularité ISC ou singleton sera presque certainement identique à celui dérivé de la lignée des grands singes.

Par conséquent, les tentatives de «nature humaine» extrapoler ou «ETI nature» à l’esprit de leur société respective post-Singularité descendant est tout aussi problématique. La structure la psychologie ou l’objectif d’une ISC sera d’une qualité profondément différente de celle d’un esprit biologique qui a évolué à travers les processus de sélection naturelle. Bien que nous puissions souhaiter imposer certaines valeurs et les tendances sur une ISC, il n’ya aucune garantie qu’un «esprit» de cette capacité sera de conserver un semblant de sa nature biologique.

Donc là vous l’avez.

Transmettre des messages dans le cosmos. Ou ne pas le faire. Il n’a pas vraiment d’importance parce que, selon toute vraisemblance personne n’écoute et ne se soucie vraiment . Et si je me trompe, il n’est toujours pas question-ETI nous trouver et nous traitent en fonction de leur volonté.

Remplaçons les Ressources Humaines


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Le Future des Ressources Humaines, sans les HumainsMais les techniques d’embauche qui s’appuient sur la technologie dans le processus décisionnel ont été prouvés pour offrir des avantages importants tant pour les employeurs et les demandeurs d’emploi.

Du point de vue employeur, les procédures de recrutement sur ordinateur sont un prédicteur plus réaliste sur le succès au travail. Les Simulations d’emploi et d’autres axés sur la technologie sont des approches qui minimisent les angles morts dans le processus d’embauche, donnant de la visibilité réelle aux employeurs  du demandeur d’emploi.
Logiciel libre : de quoi virer la moité des ressources humaines d’une entreprise moyenne ou grande.

OrangeHRM


Pourquoi remplacer des travailleurs de tout secteur par des machines est toujours faire un meilleur investissement … ( et remplaçons le comptable !)

Le principe lucifer de bloom, l’ultraliberalisme et la nouvelle austérité

Le principe de Lucifer part du postulat d’un instinct de survie et d’une volonté d’expansion des superorganismes, des entités identitaires existant sur plusieurs niveaux, transcendant celui des individus. Il y analyse comment la violence est intrinsèquement liée à la nature de la société humaine puisque ces superorganismes doivent immanquablement entrer en compétition sur le mode darwinien.

Howard Bloom, en tant qu’un des pères de la mémétique se concentre sur le super-organisme pour proposer une analyse mémétique de l’histoire :

  • C’est une erreur méthodologique de centrer l’étude de l’évolutionnisme darwinien uniquement sur la compétition sélective :
    • Il faut également prendre en compte la compétition entre groupes ((en) group selection) et les inimitiés dues au problème du libre arbitre.
  • Il y a une évolution darwinienne des individus et des groupes, et une sélection de groupes
    • avec une tendance naturelle des unités élémentaires à se regrouper (symbiose, systèmes…) dans l’univers en général il y a une tendance à la complexité

Les 5 mécanismes structurant l’évolution des groupes 6 (les deux premiers assurent un équilibre) :

  • Les gardiens de la conformité ((en) conformity enforcers)
  • Les générateurs de diversité ((en) diversity generators)
  • Les juges internes (inner-judges) : ils conservent une homogénéité et une homéostasie)
  • Les redistributeurs de ressources ((en) resources shifters) (nutriments matériels et psychologiques) : récompense dans le mécanisme de sélection darwinienne
  • Les organisateurs de compétition entre groupes (intergroup tournaments) : sanctionnent et éliminent les plus faibles dans la sélection darwinienne (darwinisme social)

Ces 5 mécanismes créent l’Intelligence, au sens morphogénèse et de l’adaptation à des circonstances nouvelles, et non comme capacité d’abstraction. Face à la sélection darwinienne, Bloom prêche un activisme mobilisateur en soulignant le problème du choix et de la conscience.

Exemples 7:

  • les mésanges qui ont appris à percer les capsules de bouteilles de lait en Angleterre
  • les communautés d’insectes et d’animaux peuvent répondre à des questions logiques du même type que celles posées dans les tests de QI

Rappelez vous, il n’y a pas de crise économique, il n’y a pas besoin de travailleur et d’économie réelle. Mais alors c’est quoi l’austérité ? Ou pourquoi l’austérité n’est en rien la solution de l’occident ou des riches, et sort de cerveaux humains qui pensent en terme de guerre de classe mondialisé pour créer de la croissance. L’austérité pourquoi ? Est ce un investissement pour l’avenir posthumain ? NoN ? Ca ne sert donc à rien, remboursez la dette, il n’y plus d’austérité. MAIS Les riches ont gagné le monde ; tout acte politique depuis des décennies ou du néolibéralisme n’est qu’une troisième mi temps. En terme logique, dans les faits, l’austérité c’est la crise et inversement. L’austérité n’est alors qu’une extermination de classe ?

Ce que n’envisage pas howard bloom d’ailleurs, la fin des classes, et la fin de lutte pour la survie d’une manière ou d’une autre : on voit que bloom ne connait pas le neoliberalisme de reagan, et ne voit pas l’ultraliberalisme de ces dernières années comme STRATÉGIES DE GUERRE ET DE POUVOIR d’un groupe hyperclasse. Il y a également quelque chose qui peut battre le système capitaliste ou l’occident, un meilleur système non humain, transhumain, posthumain : sans frontière.

Malheureusement, Bloom se perd dans la dernière ligne droite dans un chauvinisme, à la limite du cocardier, sans intérêt sur le mode de « les USA vs le monde ». On a du mal à comprendre comment quelqu’un qui a pu construire une théorie, sur l’axiome incontestable de la lutte pour la survie et la domination, dans un registre aussi global peut soudain se perdre dans une vision partiale et si subjective.(…)

Santorum says Obama agenda not « based on Bible »

Pour Howard Bloom, Lucifer fait partie de Dieu. C’est-à-dire qu’il est non seulement une fonction de Dieu (ce qui est difficilement contestable dans l’Ancien Testament) mais aussi coexistant à Dieu (ce qui nous éloigne franchement du christianisme). Le Mal, nous dit Bloom, fait partie d’un plan évolutionniste. C’est le côté obscur de la fécondité cosmique. Il est nécessaire à la construction du monde par la nature. Il est, en réalité, l’alter ego de Mère Nature (le positionnement religieux de Bloom est curieux : on dirait qu’il prend appui sur le marcionisme, afin de justifier un panthéisme).

Le monde de Bloom, quoi qu’il en soit, est intéressant. Il est construit par la compétition entre les groupes. L’homme de Bloom est fondamentalement social (par les temps qui courent, voilà une pensée intéressante). Ce social qui fabrique l’homme obéit à cinq principes :

–          C’est un système auto-organisateur. Il fabrique des éléments de base, peu coûteux et jetables, et l’entéléchie du système construit ensuite une cohérence constamment renégociée.

–          C’est un super-organisme. Chaque organisme individuel n’est lui-même qu’une pièce jetable du système auto-organisateur humain.

–          Ce système produit des rigidités. Il renégocie sa cohérence avec des temps de latence. Ces temps de latence font partie des facteurs d’équilibre qui permettent à chaque sous-système auto-organisateur  de faire évoluer, brutalement, le système auto-organisateur global. Ces sous-systèmes se constituent donc eux-mêmes en super-organismes, qui se « pensent » collectivement comme autonomes à l’égard du système d’ensemble.

–          Sur le système auto-organisateur matériel, l’humanité plaque par conséquent un réseau neuronal, intégration des réseaux neuronaux individuels, organisé en super-organismes distincts.

–          Les sous-systèmes auto-organisateurs obéissent à un ordre de préséance. Par conséquent, la question se pose de savoir comment établir cet ordre, c’est-à-dire comment gérer les rigidités qui hiérarchisent les super-organismes, à la fois dans le domaine biologique et dans le domaine des réseaux neuronaux.

Ce sont pour Bloom ces éléments qui expliquent la persistance du Mal. Cette persistance n’est due ni à l’agressivité des mâles (les femelles peuvent être tout aussi féroce, généralement par procuration), ni à telle ou telle doctrine en particulier. Elle provient tout simplement du fait que le commandement « Multipliez-vous » exige une compétition pour savoir qui va se multiplier. Nous percevons ce mécanisme comme le Mal, parce qu’effectivement, il nous fait mal. Mais en réalité, c’est tout simplement le processus par lequel le système auto-organisateur d’ensemble se perfectionne constamment : la concurrence des sous-systèmes lui permet, en alternant phases de rigidité et saltations mutationnelles, de progresser sans cesse.

L’apport spécifique de Bloom, dans le cadre de cette vision darwinienne classique, est de souligner avec intelligence que ce sont les sous-systèmes qui constituent le facteur de rigidité, pas les individus. En d’autres termes, la conjonction de la nature et de la culture pousse les êtres humains à rechercher non pas tant la propagation de leur descendance que celle du groupe auquel ils se rattachent. Témoins, par exemple, les kamikaze japonais de 1945.  Et, c’est à noter, ce groupe n’est pas nécessairement défini sur une base génétique. Il peut s’agir d’un groupe structuré par un réseau neuronal de réseaux neuronaux, un sous-système de l’humanité « mentale » qui définit par contre coup un sous-système génétique en devenir.

Ce darwinisme des groupes s’explique par le besoin qu’ont les individus de s’inscrire dans un super-organisme cohérent. C’est pourquoi l’exigence de descendance collective prime l’exigence de descendance individuelle, et c’est pourquoi le darwinisme des individus est, selon Bloom, largement une erreur. En réalité, le véritable « étage » du darwinisme, c’est le super-organisme collectif. Pour Bloom, toutes les stratégies de pouvoir, depuis toujours, reposent en réalité sur cette dynamique spontanée : l’uniforme pour que les cellules du super-organisme reconnaissent amis et ennemis, la désignation de l’ennemi pour souder le super-organisme, la cohérence du réseau neuronal de réseaux neuronaux via la diabolisation de l’ennemi (qui permet d’expulser vers lui les facteurs de contradictions internes et de rentabiliser les frustrations individuelles en les recyclant dans la dynamique de groupe), etc.

L’originalité de l’espèce humaine, sous cet angle, est uniquement qu’avec l’invention d’un monde invisible, où des « gènes mentaux » se combinent pour fabriquer des idées, une dimension supplémentaire a été ajoutée aux super-organismes constitutifs du système auto-organisateurs. Cet étage supplémentaire rend possible des réorganisations très rapides, des systèmes fédérateurs d’une complexité et d’une souplesse sans équivalent ailleurs dans la vie terrestre. Surtout, les « gènes mentaux » ont rendu possible des mécanismes très sûrs et très complexes d’articulation entre les organismes individuels et le super-organisme collectif. Exemple : la propagation du christianisme, qui a « fabriqué » un super-organisme totalement neuf, en quelques siècles, en contaminant des millions d’organismes individuels avec un « gène mental » spécifique. Et pour Bloom (en cela résolument panthéiste, pour ne pas dire authentiquement satanique), peu importe en l’occurrence que ce « gène mental » dise ou pas la réalité humaine et sociale : il crée cette réalité, en contaminant les organismes individuels. Les hommes de Bloom adoptent d’ailleurs la réalité à créer non parce qu’elle est proche d’une vérité préexistante au réel, mais parce qu’ils ont besoin de ressentir la sensation de contrôle qu’elle leur donne sur le cours général du super-organisme en devenir. Et les hommes de pouvoir sont les plus prompts à s’en saisir, parce qu’ils savent que contrôler l’espace supérieur où s’affrontent les « gènes mentaux », c’est contrôler, tôt ou tard, l’espace inférieur où se meuvent les corps.

L’appétit de l’espèce humaine pour les « gènes mentaux » est encore renforcée par un instinct puissant : celui qui dit à l’homme que la capacité à construire de très grands systèmes fédérateurs est utile, voire nécessaire, pour transmettre ses gènes biologiques, ou en tout cas ceux de son groupe. Un super-organisme solidement charpenté par une infrastructure mentale collective est plus fort, plus capable de grandir. Les idéologies ne sont jamais que des « gènes mentaux » incubés directement par le pouvoir à cette fin. Et les religions, en tant qu’elles sont aussi des supports idéologiques, sont constamment récupérées par ce principe de Lucifer.

Pour l’Occident contemporain, conclut Bloom, il faut se méfier de la suite des évènements. L’Occident est un super-organisme ultra-compétitif, soudé historiquement par un « gène mental » complexe, doté de plusieurs variantes plus ou moins capables de coopérer. Son problème, c’est qu’il est devenu tellement dominant qu’il ne ressent plus la menace que peuvent faire peser sur lui d’autres « gènes mentaux ». L’islam, en particulier, est méprisé parce qu’il est matériellement très faible. Mais si l’on analyse le monde en terme de super-organismes collectifs mentaux, il est potentiellement capable de triompher de l’Occident – tout simplement parce que faible matériellement, il repose sur un « gène mental » d’une solidité exceptionnelle. D’autres mondes, presque aussi méprisés, se trouvent par rapport à l’Occident dans la même situation (Amérique Latine, Afrique). C’est pourquoi, dit Howard Bloom, les dirigeants du monde occidental doivent recartographier la planète, et s’intéresser davantage aux forces immatérielles – aux religions, en particulier.

Riches et puissants, les occidentaux ne se rendent pas compte que leur richesse crée leur faiblesse, leur décadence, et que leur puissance peut leur dissimuler longtemps l’affaiblissement dramatique de leur « gène mental » constitutif. Les mondialistes, continue Bloom, sont persuadés que l’enrichissement de la planète sur le modèle occidental fabriquera partout des répliques de l’Occident : ils se trompent. Plus que jamais, la compétition entre super-organismes est à l’ordre du jour, et les « gènes mentaux » vont continuer à s’affronter, pour savoir qui doit dominer, dans l’ordre de préséance. Les idées généreuses de paix universelle ne sont que le signe d’un affaiblissement du « gène mental » de l’Occident, avertit Bloom. Et l’étrange appétit de stabilité qui règne sur notre partie du monde n’est, en réalité, que la volonté de ne pas voir que dans la compétition entre les « gènes mentaux », nous partons désormais perdants. Il est temps, nous dit Bloom, de décider si nous allons refonder notre appétit de conquête, au nom d’un « gène mental » revitalisé.

Telle est la conclusion du « Principe de Lucifer ». Une conclusion, effectivement, très « luciférienne » – puisqu’on remarquera qu’à aucun moment, Bloom ne pose la question de savoir si, étant donné que la compétition entre les « gènes mentaux » est l’instrument d’un avancement de l’humanité vers la vérité, le recul de l’Occident, plutôt qu’un retour à l’agressivité, ne doit pas s’accompagner d’une mutation. Non pour rendre notre « gène mental » plus puissant… mais pour le rendre plus vrai.

NOTE: US Attn General Eric Holder on The US Killer Drone Policy (

Bienvenu dans la culture

The evaluation of whether an individual presents an “imminent threat” incorporates considerations of the relevant window of opportunity to act, the possible harm that missing the window would cause to civilians, and the likelihood of heading off future disastrous attacks against the United States…

[…]

The unfortunate reality is that our nation will likely continue to face terrorist threats that – at times – originate with our own citizens.   When such individuals take up arms against this country.. there may be only one realistic and appropriate response.   We must take steps to stop them [use drones to kill them when possible] – in full accordance with the Constitution [a hollow mention since they’ve already claimed, it doesn’t place any restraint on their powers]   In this hour of danger, we simply cannot afford to wait until deadly plans are carried out – and we will not.