Le connectivisme, l’intelligence et la conscience globale et singulière

Le Connectivisme, théorie d’apprentissage à l’ère numérique, a été développée par George Siemens et Stephen Downes. Elle s’appuie sur leur analyse des limites du behaviourisme,du cognitivisme et du constructivisme afin d’expliquer les effets que la technologie a sur la façon dont nous vivons, communiquons et apprenons 1. Donald G. Perrin, directeur de rédaction à l’International Journal of Instructional Technology and Distance Learning dit de la théorie qu’elle « combine les éléments pertinents de nombreuses théories d’apprentissage, des réseaux sociaux et des technologies afin de créer une théorie solide pour l’apprentissage à l’ère numérique » 1.

Sugata Mitra a mené une étude sur 10 ans et démontre que les enfants sont capables d'(co)-apprendre, seuls, sans professeur : c’est-à-dire par eux-mêmes avec un ordinateur, internet et ou des supports de cours. Il conclut que l’éducation est un système qui s’auto organise, et ou l’apprentissage est le phénomène émergent2,3.

Les projets du Lifelong Kindergarten4 du Massachusetts Institute of Technology, dont le logiciel Scratch5 qui compte des millions de projets réalisés par des enfants du monde entier et dans une vision de partage et la capacité de reprendre les travaux des autres, de co-apprendre et co-créer se basant sur la culture libre, a pour mot d’ordre : « Comment les nouvelles technologies peuvent aider à prolonger le style d’apprentissage avec amusement aux personnes de tous âges, qui permet à chacun d’apprendre à travers la conception, la lecture et le partage. »6.

La théorie du connectivisme est similaire au néo-constructivisme (théorie élaborée par Lev Vygotski) qui exploite pleinement les ressources des nouvelles sciences & technologies de l’information et de la communication.

Sommaire

Aspects

Un aspect du Connectivisme est l’utilisation d’un réseau composé de nœuds et de connexions comme métaphore centrale de l’apprentissage2. Dans cette métaphore, un nœud est tout ce qui peut être connecté à un autre nœud : les informations, données, des sentiments, des images. L’apprentissage est le processus de création de connexions et du développement des réseaux. Toutes les connexions ne sont pas de force égale dans cette métaphore : en effet, de nombreuses connexions peuvent être assez faibles.

Ce qui suit est un extrait de l’article fondamental de George Siemens sur le Connectivisme3:

Le Connectivisme est l’intégration des principes explorés par les théories du chaos, théories des réseaux ( et la théorie de l’information ), de la complexité ( et la Systémique ) et les théories de l’Auto-organisation. L’apprentissage est un processus qui se produit dans des environnements nébuleux composés d’éléments de base en mouvement – et le processus d’apprentissage n’est pas entièrement sous le contrôle de l’individu. L’apprentissage (processus défini comme la connaissance pouvant être actionné ) peut résider en dehors de nous (au sein d’une organisation ou une base de données), et se concentre sur la connexion d’ensembles d’informations spécialisées, les liens qui nous permettent d’apprendre davantage sont plus importants que l’état actuel de notre connaissance. Le Connectivisme est motivé par la compréhension que les décisions sont fondées sur des fondations qui se modifient rapidement. De nouvelles informations sont constamment acquises. La capacité d’établir des distinctions entre l’information importante et sans importance est vitale. La capacité de reconnaître quand de nouvelles informations modifient le paysage en fonction des décisions prises hier est également critique.

En d’autres termes, « savoir-faire » et « savoir-quoi » sont complétés avec des « savoir-où » (la compréhension de l’endroit où tu trouveras la connaissance quand elle est nécessaire), ainsi le méta-apprentissage devient aussi important que le l’apprentissage lui-même3.

Principes de Connectivisme

  • L’apprentissage et la connaissance reposent dans la diversité des opinions.
  • L’apprentissage est un processus de connexion des nœuds spécialisés ou sources d’information.
  • Apprendre peut résider dans des appareils non humains : tout en se basant sur un langage humain.
  • La Capacité d’en savoir plus est plus critique que ce que l’on sait actuellement.
  • Entretenir et maintenir des connexions est nécessaire pour faciliter l’apprentissage continu.
  • La Possibilité de voir les liens entre les champs, des idées et des concepts est une compétence de base. (logique, logique combinatoire, et Rhétorique pour comprendre la logique du langage humain )
  • La Devise (mises à jour précis des connaissances) est l’intention de toutes les activités d’apprentissage connectivistes.
  • La prise de décision est en soi un processus d’apprentissage. Choisir ce que l’on apprend et la signification de l’information entrante est vu à travers la lentille d’une réalité changeante. Bien qu’il y ait une bonne réponse tout de suite, cela peut être faux demain en raison de modifications dans les informations climatiques qui affectent la décision3.

Connectivisme dans l’apprentissage en ligne

Le Docteur Mohamed Ally à l’Université Athabasca soutient que le Connectivisme est une théorie plus appropriée d’apprentissage pour les apprentissage en ligne que les théories plus anciennes comme le behaviourisme, cognitivisme et constructivisme. Cette position repose sur l’idée que le monde a changé et est devenu de plus connecté sous forme de réseau, donc les théories de l’apprentissage s’étant développées avant ces changements globaux sont moins pertinentes aujourd’hui. Toutefois, Ally fait valoir que, « Ce qui est nécessaire n’est pas une nouvelle théorie bien unifiée à l’ère du numérique, mais un modèle qui intègre les différentes théories pour guider la conception des matériels d’apprentissage en ligne» 4.

Connectivisme en tant que théorie mature

Qu’est ce que nous trouvons de distinctif pour le Connectivisme et les autres théories de l’apprentissage5

  1. Les théories actuelles de l’apprentissage ne tiennent pas compte de l’expansion et de la création de connaissances (ce que Bereiter appelle le paradoxe de l’apprentissage: « Si les apprenants construisent leur propre savoir, comment est-il possible pour eux de créer une structure cognitive plus complexe que celle qu’ils possèdent déjà (cité à Cambridge Handbook of Sciences de l’apprentissage, p. 103). Le Connectivisme et l’apprentissage en réseau, d’autre part, suggèrent une expansion continue des connaissances. Les connexions nouvelles et neuves ouvrent de nouveaux mondes et créent de nouvelles connaissances.
  2. La primauté de la connexion – toutes les autres formes d’apprentissage découlent d’une première connexion à quelque chose – une personne, un concept, et à l’idée. Le Connectivisme insiste sur la primauté de la connexion et suggère la compréhension que l’apprentissage se trouve dans la compréhension de comment et pourquoi les connexions se forment. Les connexions sont formées à divers niveaux: Neuronal, cognitif / conceptuel et social.
  3. La croissance de l’abondance et de la complexité des connaissances. La quantité d’informations disponibles pour la plupart des gens aujourd’hui est écrasante. Comment pouvons-nous faire face ? Comment les théories existantes de l’apprentissage peuvent nous aider à embrasser l’information comme un processus continu, plutôt que d’un événement (le constructivisme s’en rapproche-t-il à cet égard) ? Comment tenons-nous compte de l’auto-organisation ? Par la complexité ? De toute évidence, une théorie de l’apprentissage est une théorie qui devrait servir de canal pour considérer l’acte d’apprentissage lui-même et de nous informer quant à la façon dont les aspects multiples de la création de l’information interagissent et évoluent.
  4. Technologie. J’hésite à mettre l’accent sur la technologie car elle suggère une étreinte avec l’utopique buzz Web 2.0. Mais il est difficile d’ignorer la technologie. Une recherche à travers notre histoire nous révèle l’importance de la technologie dans l’ouverture de nouvelles portes – de l’écriture manuscrite aux voyages aériens. La technologie est un catalyseur de nouvelles opportunités. Bien que nous ayons rencontré des années de matraquage publicitaire, l’internet est vraiment une invention unique qui rassemble le monde entier.
  5. Le Connectivisme regroupe des concepts de différents domaines d’une manière nouvelle. Il est rare d’avoir une idée singulièrement unique. Même les théories existantes – béhaviorisme, constructivisme et cognitivisme, ne s’imposent pas comme des idées totalement achevées et originales. Ce qui rend chacune de ces théories uniques, c’est la manière dont elles regroupent des recherches et des concepts de premier plan au cours de leur âge. Le constructivisme est une agrégation de pensées qui vont de Dewey à von Glaserfeld et à Papert. Dans un sens similaire, Connectivisme est unique en rassemblant les idées des neurosciences, sciences cognitives, la théorie des réseaux, des systèmes complexes, et des disciplines connexes. Bien qu’il s’agisse encore d’un mélange un peu maladroit (on ne peut se contenter de mots à la mode dans une casserole et appeler cela une théorie), autant (peut-être encore plus) qu’il existe de preuve pour les affirmations clés dans le Connectivisme de même que dans toute autre théorie de l’apprentissage. Le but même de ce cours est d’élargir la base du Connectivisme et d’explorer les principes qui sont impliqués dans la théorie.

Méthodes d’enseignement Connectiviste

Résumant l’enseignement et l’apprentissage connectiviste , Downes dit:  » Enseigner c’est modéliser et démontrer, Apprendre c’est pratiquer et réfléchir »6. En 2008, Siemens et Downes ont enseigné un cours intitulé  » Connectivisme et connaissances connective « , dans lequel tous deux ont enseigné à la fois le Connectivisme par le contenu du cours, tout en le modélisant comme une méthode d’enseignement7. La formation était gratuite et ouverte à toute personne qui souhaitait participer, avec plus de 2000 personnes dans le monde inscrite. L’expression «Massively Open Online Course » (Français : Cours en ligne massivement ouvert, reprenant l’acronyme MMO ) a été inventé pour décrire ce modèle ouvert8. Tous les contenus des cours étaient disponibles à travers des flux RSS alimenté, et les apprenants pouvaient participer avec leurs choix d’outils : des réunions en ligne synchronisées, des discussions dans Moodle, des messages de blog, ou encore en 3D par le jeu Second Life.

Méthode de base du connectivisme par Siemens

Source : traduit de l’article de Georges Siemens : « Commencer à mettre en place le connectivisme », parlant de ces choix en terme de connectivisme. D’autres choix technologiques sont possibles : la technologie est un outil aux possibilités quasi illimitées, la limite ne vient que de notre capacité à imaginer ces possibilités : donc ne prenez pas cet exemple comme marche à suivre dans l’absolue.

  1. Créez des blogs pour la classe … Compilez les travaux dans un agrégateur Rss – comme PageFlakes – qui fournira aux apprenants une seule page regroupant ce que les autres apprenants ont blogué.
  2. Utilisez des activités d’apprentissage collaboratif (au travers d’un wiki par exemple).
  3. Ouvrez vos propres ressources à la collaboration et au partage.
  4. Pour être mises en réseau, les ressources et les conversations ont besoin d’un certain degré d’ouverture. Cela peut mettre mal à l’aise… il est important de créer aussi des environnements plus sécurisés qui rassureront !
  5. Utiliser les systèmes ouverts de ressources éducatives dans la planification et la prestation de matériel didactique : des vidéos, des podcasts, des interviews, des jeux. De nombreuses ressources existent déjà pour ce type de contenu … et la liste s’allonge tous les jours.
  6. Si la classe est centrée sur un théoricien ou scientifique, au lieu de parler de lui, facilitez l’écoute directe à la source (conférence, visioconférence, conférence web, podcast …etc)
  7. Facilitez la recherche des ressources – exemple : citez quelques théoriciens et affichez-les sur votre blog pour de futures références de classe.
  8. Expérimentez différents outils et approches pédagogiques. Exemple : Visitez Second Life avec la classe. Créez des podcasts. Faire participer les apprenants. Les faire réfléchir sur les activités d’apprentissage.
  9. Fournissez aux apprenants les ressources qui permettront de continuer à nourrir leur apprentissage après que le cours soit terminé. Les orienter vers des blogs, des forums, des réseaux ning, ou d’autres collectivités et réseaux. Le contenu d’une discipline va changer. Quand les apprenants sont « branchés » à un réseau, ils ont l’occasion de se tenir au courant.
  10. Développez les compétences de l’apprenant à participer et à contribuer aux réseaux, méta-évaluez des compétences telles que l’authenticité de l’information … les encourager à développer des compétences conceptuelles – comme accepter l’ambiguïté et le fonctionnement dans un environnement incertain.
  11. Combinez les mondes et les expériences – exp : à l’Université du Manitoba, les 3e année ont écrit le texte du livre pour les étudiants de première année (Voir).
  12. Enrichissez les cours grâce à un réseau d’experts externes et d’autres apprenants (cycles supérieurs, les autres institutions).

Comparaison avec les autres théories de l’apprentissage

Voir la page consacrée à la comparaison des théories d’apprentissage.

Connectivisme et sociologie

Howard Bloom évoque dans Le cerveau global9, la « compulsion connective » qui serait la véritable loi fondamentale de l’évolution – une loi qui englobe et dépasse celle, non pas fausse mais limitative, de la « lutte pour la vie »(« struggle for life » darwinien), pour les superorganismes. Derrière le discours de Bloom s’esquisse finalement une définition du connectivisme : la compréhension de la vie comme un processus de gestion de l’information, en vue d’une complexification indéfinie des organisations qui encadrent l’entropie matériel, et ou la compulsion connective (instinct naturel et vital de connecter dans n’importe quel domaine, en premier lieu génétique) est vitale pour secréter du sens, et à notre niveau de l’intelligence.

Dans son discours sur les nouvelles technologies10, le philosophe Michel Serres s’interroge sur ce que ces nouvelles technologies apportent de nouveau. Parmi les éléments considérés, il ne retient que l’espace. Clive Thompson réfère aussi à l’espace quand il parle de l’extériorisation des « facultés cérébrales » ( intelligence collective, cerveau global )11. Ce que le Web apporte de nouveau, c’est aussi une intensité dans la mouvance et la convergence de l’information : un cerveau global évolué. Non seulement la triple synergie de l’instantanéité, de l’étendue et du volume de l’information modifie-t-elle la qualité intrinsèque de l’information, mais elle donne lieu à des idées qui autrement ne verraient jamais le jour.

Sur les problèmes soulevé Clive Thompson, Jamais Cascio propose une Singularité se basant sur l' »accès-libre » et serait une réponse aux risques à venir. Selon lui :

  • Les personnes qui ont embrassé la possibilité d’un grand bouleversement pour l’humanité dans un avenir proche (appelé parfois singularité) devraient s’occuper à rendre possible l’intégration globale des intérêts particuliers dans des systèmes ouverts, au moins autant qu’ils travaillent à rendre possible la singularité.12.
  • L’ouverture et la culture libre sont des choix de politique de société important pour l’avenir.

Les critiques du Connectivisme

Le Connectivisme a été accueilli par des critiques sur plusieurs fronts. Plon Verhagen a fait valoir que le Connectivisme n’est pas une théorie d’apprentissage, mais est plutôt une vue « pédagogique »13. Verhagen dit que les théories de l’apprentissage devraient porter sur le niveau d’instruction (comment les gens apprennent) mais le Connectivisme aborde au niveau du curriculum (ce qui est appris et pourquoi c’est appris). Bill Kerr estime que, bien que la technologie affecte l’environnement d’apprentissage, les théories de l’apprentissage existantes sont suffisantes selon lui14.

Il a également été noté que le Connectivisme peut être considéré comme une branche du constructivisme appelée constructivisme social .[Qui ?]

Voir aussi

Modèle:Wikiversity

Références

  1. a et b [http:// http://www.itdl.org/Journal/Jan_05/article01.htm%5D Connectivisme: Une théorie de l’apprentissage pour l’ère du numérique, International Journal of Instructional Technology and Distance Learning, Vol. 2 No. 1, Jan 2005
  2. Connectivisme: L’apprentissage en tant que Réseau-Creation, Learning Circuits, Novembre 2005
  3. a, b et c papier séminal sur Connectivisme
  4. [1] Foundations of Educational Theory for Online Learning], Mohamed Ally. Dans La théorie et la pratique de l’apprentissage en ligne, Terry Anderson, éd., Mai 2008
  5. George Siemens, Qu’est-ce que Connectivisme?, Septembre 12, 2009, licence
  6. ((Cite web | Downes = last | first = Stephen | authorlink = Stephen Downes |titre=Qu’est-ce Connectivisme Is | url = [2] | accessdate = 2009-01-28))
  7. ((Cite web | Siemens = last | first = George | authorlink = George coauthors Siemens | = Stephen Downes | titre = Connectivisme et connaissances connective | url = http://ltc.umanitoba.ca/connectivism/ | accessdate = 2009-01-28))
  8. ((Cite web | Siemens = last | first = George | authorlink = George Siemens | titre = MOOC ou Méga-Connectivisme cours | url = http: / / ltc.umanitoba.ca / Connectivisme /? p = 53 | accessdate = 2009-01-28))
  9. Howard Bloom, Le cerveau global. Paris: Le jardin des livres, 2004.
  10. Les nouvelles technologies, que nous apportent-elles ? Conférence, Michel Serres
  11. Wired : Your Outboard Brain Knows All), « In fact, the line between where my memory leaves off and Google picks up is getting blurrier by the second. Often when I’m talking on the phone, I hit Wikipedia and search engines to explore the subject at hand, harnessing the results to buttress my arguments. My point is that the cyborg future is here. Almost without noticing it, we’ve outsourced important peripheral brain functions to the silicon around us. » « En fait, la ligne entre l’endroit où ma mémoire s’arrête et Google devient de plus en plus floue chaque seconde. Souvent, quand je parle au téléphone, je recherche dans Wikipedia et dans des moteurs de recherche pour explorer le sujet « moi même », en rassemblant les résultats pour étayer mes arguments. Mon point de vue est que l’avenir cyborg est déjà ici. Presque sans nous en apercevoir, nous avons externalisé d’importantes fonctions cérébrales dans la silicone tout autour de nous »
  12. Openness and the Metaverse Singularity by Jamais Cascio, Originally presented at Singularity Summit 2007, September 8, 2007. Reprinted with permission on KurzweilAI.net November 7, 2007. « For me, the solution is clear. Trust depends upon transparency. Transparency, in turn, requires openness. We need an Open Singularity. » »Pour moi, la solution est claire. La confiance dépend de la transparence. La Transparence, à son tour, exige de l’ouverture. Nous avons besoin d’une singularité ouverte (et libre). »
  13. 20a% 20new Connectivisme 20theory.pdf%: une nouvelle théorie de l’apprentissage?, Plon Verhagen (Université de Twente), Novembre 2006
  14. -discontinuity.html qui discontinuité radicale?, Bill Kerr, Février 2007

Liens externes

George Siemens

La pensée complexe, la sémantique générale, méthode ooda

L’intelligence artificielle n’est pas si complexe que cela.

a) La pensée complexe est une notion introduite par Edgar Morin, qui exprime une forme de pensée acceptant les imbrications de chaque domaines de la pensée. C’est la pensée de « ce qui est tissé ensemble », qui relie, transdisciplinaire, le sens premier du terme complexe, qui ne doit pas ici être entendu au sens commun de ce qui est difficile d’accès à la compréhension.

b) La sémantique générale. est une logique de pensée non-aristotélicienne, élaborée par Alfred Korzybski après qu’il eut pris conscience, au cours de la première guerre mondiale, que les mécanismes de pensée qui avaient provoqué cette guerre reposaient sur les postulats de la logique d’Aristote1 (principe d’identité, de contradiction et du tiers-exclu), maintenant l’Occident mentalement emprisonné dans une logique du conflit. ( voir logique floue, reseau bayesien )

c) Boucle OODA L’idée de base est vaincre un ennemi et lui survivre avec quatre processus se chevauchant et s’interagissant : « Observe, Orient, Decide and Act » (« observer, s’orienter, décider et agir »).

Au contraire, la dérive de la signification du mot complexité dans la langage commun, selon Edgar Morin, est justement la preuve du problème posé par la science qui étudie les parties pour accéder a la connaissance de l’ensemble. Dans ce contexte, qui induit la méconnaissance des interactions, et de l’idée que « le tout est plus que la somme des parties », les liens interdisciplinaires relèvent de l’impensable et le mot complexité deviens synonyme d’inaccessible à la pensée.

Il convient davantage de parler de  » pensée complexe  » que de  » pensée critique « , puisque la pensée complexe englobe les trois modes de pensée : critique, créative et responsable. Les critères de la pensée critique sont les suivants : guidée par des critères particuliers, guidée par les procédures, autocorrectrice et sensible au contexte. Les critères de la pensée créative sont : guidée par des critères parfois contradictoires, heuristique, orientée davantage vers les résultats, auto-transcendante (synthétique); gouvernée par le contexte dans lequel elle apparaît 1. Quant à la pensée responsable, c’est une pensée qui présuppose une communication dialogique, une ouverture à l’autre et aux divergences et une volonté de changement 2.

La question est maintenant de savoir comment créer une  » culture de la pensée complexe « . Car le passage de la pensée simple (deviner, préférer, croire, ….) à la pensée complexe (proposer des hypothèses de solution, créer des relations, rechercher des critères, s’appuyer sur des justifications valides, s’autocorriger,…) n’advient que suite à un apprentissage systématique et requiert un environnement adéquat 3.

Sommaire

Histoire

La première formulation de la Pensée complexe date de 1982 dans le livre Science avec conscience(1982) d’Edgar Morin 4« le but de la recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de toute connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques. »

D’autres auteurs et scientifiques se sont alors emparés du concept de Pensée complexe.5

Définition d’Edgar Morin

Selon Edgar Morin, est complexe :

« ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi, ce qui ne peut se réduire à une idée simple.(…) Mais cette complexité ne conduit pas à l’élimination de la simplicité. Elle apparaît certes là où la pensée simplifiante défaille, mais elle intègre en elle tout ce qui met de l’ordre, de la clarté, de la distinction, de la précision dans la connaissance. Alors que la pensée simplifiante désintègre la complexité du réel, la pensée complexe intègre le plus possible les modes simplifiants de penser, mais refuse les conséquences mutilantes, réductrices, unidimensionalisantes et finalement aveuglantes d’une simplification qui se prend pour le reflet de ce qu’il y a de réel dans la réalité. »

Comme le souligne également Edgar Morin, il ne faut pas confondre complexité et complétude.

« La pensée complexe aspire à la connaissance multidimensionnelle. Mais elle sait au départ que la connaissance complète est impossible : un des axiomes de la complexité est l’impossibilité, même en théorie, d’une omniscience. (…) Mais [la complexité] porte aussi en son principe la reconnaissance des liens entre les entités que notre pensée doit nécessairement distinguer, mais non isoler les unes des autres. (…) Aussi la pensée complexe est animée par une tension permanente entre l’aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l’inachèvement et de l’incomplétude de toute connaissance. »

Enfin la définition d’Edgar Morin6 :

« Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot « complexus », « ce qui est tissé ensemble ». Les constituants sont différents, mais il faut voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est que nous avons trop bien appris à séparer. Il faut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du reste, dans le mot relier, il y a le « re », c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est autoproductive. A l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront de relier.  »

Descriptions

Edgar Morin s’est attaché dans toute son œuvre à mettre en évidence la complexité du monde et de l’homme et à proposer une méthode pour la concevoir. Le terme de complexité est pris au sens de son étymologie « complexus » qui signifie « ce qui est tissé ensemble » dans un enchevêtrement d’entrelacements (plexus).

Edgar Morin invite à réformer la pensée et à entrer dans un paradigme de complexité ou encore à se doter d’une épistémologie complexe.

Dans le court article « Pour une réforme de la pensée », il explique ce qu’il entend par la « pensée de la complexité » :

« La pensée de la complexité se présente (…) comme un édifice à plusieurs étages. La base est formée à partir de la théorie de l’information, de la cybernétique et de la théorie des systèmes et comporte les outils nécessaires pour une théorie de l’organisation. Vient ensuite un deuxième étage avec les idées de John von Neumann, Heinz von Foerster, Henri Atlan et Ilya Prigogine sur l’auto-organisation. À cet édifice, j’ai voulu apporter des éléments supplémentaires, notamment, trois principes que sont le principe dialogique, le principe de récursion et le principe hologrammatique. »

La théorie de l’information permet selon Edgar Morin « d’entrer dans un univers où il y a à la fois de l’ordre (la redondance) et du désordre (le bruit) – et d’en extraire du nouveau, c’est-à-dire l’information elle-même, qui devient alors organisatrice (programmatrice) d’une machine cybernétique. L’information qui indique, par exemple, le vainqueur d’une bataille, résout une incertitude ; celle qui annonce la mort subite d’un tyran apporte l’inattendu, en même temps que la nouveauté. »

De la cybernétique, Edgar Morin retient l’idée de rétroaction, introduite par Norbert Wiener, qui « rompt avec le principe de causalité linéaire en introduisant celui de boucle causale ». Il explique que « la boucle de rétroaction (appelée feed-back) joue le rôle d’un mécanisme amplificateur, par exemple, dans la situation de la montée aux extrêmes d’un conflit armé. La violence d’un protagoniste entraîne une réaction violente qui, à son tour, entraîne une réaction encore plus violente. De telles rétroactions, inflationnistes ou stabilisatrices, sont légion dans les phénomènes économiques, sociaux, politiques ou psychologiques. »

La théorie des systèmes jette selon Edgar Morin « les bases d’une pensée de l’organisation » et « la première leçon systémique est que « le tout est plus que la somme des parties » ». Cela signifie explique-t-il « qu’il existe des qualités émergentes, c’est-à-dire qui naissent de l’organisation d’un tout, et qui peuvent rétroagir sur les parties ». En outre, il note que « le tout est également moins que la somme des parties car les parties peuvent avoir des qualités qui sont inhibées par l’organisation de l’ensemble ».

Sur la base du concept d’ auto-organisation développé notamment par John von Neumann, Heinz von Foerster, Henri Atlan et Ilya Prigogine, Edgar Morin appelle l’auto-éco-organisation la capacité d’un système à être autonome et à interagir avec son environnement. Par exemple, il remarque que « l’être vivant (…) est assez autonome pour puiser de l’énergie dans son environnement, et même d’en extraire des informations et d’en intégrer de l’organisation ».

Le principe dialogique explique Edgar Morin « unit deux principes ou notions antagonistes, qui apparemment devraient se repousser l’un l’autre, mais qui sont indissociables et indispensables pour comprendre une même réalité ». Le phénomène de la dualité onde-corpuscule l’illustre selon lui. Il cite Blaise Pascal qui dit : « Le contraire d’une vérité n’est pas l’erreur, mais une vérité contraire » ou encore Bohr : « Le contraire d’une vérité triviale est une erreur stupide, mais le contraire d’une vérité profonde est toujours une autre vérité profonde. » Le problème est selon lui « d’unir des notions antagonistes pour penser les processus organisateurs et créateurs dans le monde complexe de la vie et de l’histoire humaine ».

Le principe de récursion organisationnelle va selon Edgar Morin « au-delà du principe de la rétroaction (feed-back) ; il dépasse la notion de régulation pour celle d’autoproduction et auto-organisation. C’est une boucle génératrice dans laquelle les produits et les effets sont eux-mêmes producteurs et causateurs de ce qui les produit. Ainsi, nous individus, sommes les produits d’un système de reproduction issu du fond des âges, mais ce système ne peut se reproduire que si nous-mêmes en devenons les producteurs en nous accouplant. Les individus humains produisent la société dans et par leurs interactions, mais la société, en tant que tout émergeant, produit l’humanité de ces individus en leur apportant le langage et la culture. »

Le troisième principe « hologrammatique », explique-t-il enfin, « met en évidence cet apparent paradoxe de certains systèmes où non seulement la partie est dans le tout, mais le tout est dans la partie : la totalité du patrimoine génétique est présent dans chaque cellule individuelle. De la même façon, l’individu est une partie de la société, mais la société est présente dans chaque individu en tant que tout, à travers son langage, sa culture, ses normes. »

Le tiers inclus

La logique classique est basée sur l’axiome d’identité (A est A), l’axiome de non contradiction (A n’est pas non-A) et l’axiome du tiers exclu (il n’existe pas un troisième terme qui est à la fois A et non-A).

Le tiers inclus est l’axiome dialogique (par exemple onde et corpuscule en physique quantique) rendu possible uniquement par l’existence de différents niveaux de réalité, dans la complexité. Mais cette logique du tiers inclus n’abolit pas, selon Basarab Nicolescu, celle du tiers exclu : « elle restreint seulement son domaine de validité à des situations simples, comme la circulation des voitures sur une autoroute : personne ne songe à introduire, sur une autoroute, un troisième sens par rapport au sens permis et au sens interdit. En revanche, la logique du tiers exclu est nocive dans les cas complexes, comme le domaine social ou politique. Elle agit dans ces cas comme une véritable logique d’exclusion : le bien ou le mal, la droite ou la gauche, les blancs ou les noirs, etc.  »

Selon Edgar Morin le tiers inclus est une transgression logique nécessaire, inséparable du principe dialogique. Cela veut dire que le même comporte en lui son propre antagonisme, sa propre multiplicité: « je suis moi et je ne suis pas moi ». Quand nous disons, par exemple: « je parle », le moi parle, comme sujet conscient. En même temps, il y a toute une machinerie qui fonctionne dans nos cerveaux et dans nos corps, ce dont nous sommes inconscient. Il y a aussi à travers nous une culture qui parle, une « machine causante », un nous qui parle à travers cette machine. Il y a de l’anonyme, du ça qui parle. Cela veut donc dire que le principe d’identité est, en fait, complexe. Il comporte de l’hétérogénéité et de la pluralité dans l’unité. En ce sens, le principe du tiers inclus signifie que l’on peut être Même et Autre. On échappe par là à toute alternative disjonctive. Grâce au principe du tiers inclus on peut considérer et relier des thèmes qui devraient apparemment s’exclure ou être antagonistes.7

Le principe du tiers exclu de la logique classique constitue un puissant garde-fou. Il ne faut l’abandonner que lorsque la complexité du problème rencontré ou/et la vérification empirique oblige(nt) à l’abandonner. On ne peut abolir le tiers exclu; on doit l’infléchir en fonction de la complexité. Disons en défi: le tiers doit être exclu ou inclus selon la simplicité ou la complexité rencontrées, et, là même où il y a complexité, selon l’examen segmentaire, fractionnel, analytique, ou selon la globalité de la formulation complexe. Le champ du tiers exclu vaut peut-être pour les cas simples. Mais le dialogique est à l’oeuvre partout où il y a complexité. Car le dialogique est précisément le tiers inclus.8

Apprendre la pensée complexe

Les Sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur est un livre gratuit d’Edgar Morin, qui offre une réflexion stimulante et des modèles sur ce que devrait être un enseignement adapté à la complexité du monde nouveau. Ainsi, une approche transdisciplinaire est indispensable pour saisir les problèmes dans leur globalité. Il faut rassembler des savoirs dispersés dans chaque discipline pour « enseigner la condition humaine et l’identité terrienne ».

Voir aussi

Références

  1. Lipman, M. (1995). Good Thinking. Inquiry, XV (2), p.37-41
  2. Lipman, M. (1996). The role of distributed thinking in preparing teachers to teach for reasoning. Communication présentée au colloque North American Association for Community of Inquiry (NAACI), Oaxaca: Mexique, Avril.
  3. Lipman, M. (1991). Thinking in education. Cambridge, MA: Cambridge University Press.
  4. Science avec conscience, 1982, Edgar Morin
  5. bibliographie
  6. 2 – Edgar Morin, La stratégie de reliance pour l’intelligence de la complexité, in Revue Internationale de Systémique, vol 9, N° 2, 1995.
  7. La pensée complexe : Antidote pour les pensées uniques, Entretien avec Edgar Morin, p258
  8. La pensée complexe : Antidote pour les pensées uniques, Entretien avec Edgar Morin, p258

Bibliographie

  • Daniel, M. F (1997). La philosophie et les enfants. Bruxelles: De Boeck.
  • Daniel, M -F, Lafortune, L., Pallascio, R., Sykes, P (1996). Les aventures mathématiques de Mathilde et David; Rencontre avec le monde des sciences; Philosopher sur les mathématiques et les sciences. Québec: Le Loup de gouttière.
  • Delors, 1. (dir.). (l 996). L’education, un trésor est caché dedans. Rapport à l’UNESCO de la commission internationale sur l’éducation pour le 2le siècle. Paris: Odile Jacob.
  • Lipman, M. (1995). A l’école de la pensée. Bruxelles: De Boeck.
  • Brunelle, J., Drouin, D., Godbout, P., Tousignant, M. (1988). La supervision de l’intervention en activité physique. Montréal: Gaétan Morin.
  • Bullough, R and Gitlin, A. (1991). Educative communities and the development of the reflective practitioner, in R. Tabachnich et K. Zeichner (dir.), Issues and practices in inquiry-oriented teacher education, (pp. 35-53). Bristol, PA: The Falmer Press.
  • Daniel, M.F. (1998). Higher-order thinking, Philosophy and Teacher education in physical education. Quest, 50 (1), 33-59.
  • Daniel, M.F. (1997). An interactionist-constructivist mode of accompaniment for the practical education of preservice teachers in physical education: Some results. Creative and Critical Thinking, 5 (2), 24-47.
  • Daniel, M.-F. (1992) Reflections on teacher formation: when school and university enter together in a process of continuous thinking. Analytic Teaching, 12 (2), 39-45.
  • Dewey, J. (1910/1933). How we think. Lexington, MA: D.C. Heath
  • Dewey, J. (1916/1983). Démocratie et éducation (trans. G. Deledalle). Artigues-près-Bordeaux: L’Age d’Homme./ Democracy and education. New York: MacMillan.
  • Ennis, R. (1993). Critical thinking assessment. Theory into Practice, 32(3),179-186.
  • Fernandez-Balboa, J.M. (1995). Reclaiming physical education in higher education through critical pedagogy. Quest, 47, 91-114.
  • Freire, P. (1985). The politics of education. South Hadley, MA: Bergin and Garvey Publishers.
  • Garnier, C. et al. (dir.) (1991). Après Vygotski et Piaget. Bruxelles: Université De Boeck.
  • Giroux, H. (1990). Rethinking the boudaries of educational discourse: Modernism, postmodernism and feminism. College Litterature, 17(2-3), 1-51.
  • Lipman, M. (1996). The role of distributed thinking in preparing teachers to teach for reasoning. Communication présentée au colloque North American Association for Community of Inquiry (NAACI), Oaxaca: Mexique, Avril.
  • Lipman, M. (1995). Good Thinking. Inquiry, XV (2), 37-41.
  • Lipman, M. (1991). Thinking in education. Cambridge, MA: Cambridge University Press.
  • Lipman, M., A.M. Sharp and F. Oscanyan. (1980). Philosophy in the classroom. Philadelphia, PA: Temple University Press.
  • Ministère de l’éducation du Québec. (1994). La formation à l’enseignement. Les stages. Québec: Gouvernement du Québec.
  • McPeck, J. (1991). What is learned in informal logic? Teaching Philosophy, 14, 25-34.
  • Miller, D. M. (1984). Philosophy: Whose business? Quest, 36, 26-36.
  • O’Loughlin, M. et Campbell, M.B. (1988). Teacher preparation, teacher empowerment, and reflective inquiry: A critical perspective. Teacher Education Quarterley,15, pp. 25-53.
  • Richert, A. (1990). Teaching teachers to reflect: A consideration of programme structure. Journal of Curriculum Studies, 22, 509-527.
  • Rovegno, I. (1995). Theoretical perspectives on knowledge and learning and a student teacher’s pedagogical content knowledge of dividing and sequencing subject matter. Journal of Teaching in Physical Education, 14, 284-304.
  • Schleifer, M., Lebuis, P., Caron, A., Daniel, M.-F. (1995). Philosophy for children teachers as collaborative researchers. Analytic Teaching, 16 (1), 23-27.
  • Sebren, A. (1995). Preservice teachers’ reflections and knowledge development. Journal of Teaching Physical Education, 14, 262-283.
  • Tsangaridou, N. and M. O’Sullivan. (1994). Using pedagogical reflective strategies to enhance reflection among preservice physical education teachers. Journal of Teaching in Physical Education, 14, 13-33.
  • Vygotsky, L. (1962/1984). Thought and language (trans. E. Hanfmann, G. Vakar). Cambridge: The M.I.T. Press.
  • Zeichner, K. and B. Tabachnick. (1991). Reflections on reflective teaching. In B.Tabachnich and K. Zeichner (dirs.) Issues and practices in inquiru-oriented teacher education (pp. 1-21). London: Falmer Press.

Liens internes

‘Opposé’ en partie à :

Auteurs :

Liens Externes

L’Ouverture, le système, la singularité

L’Ouverture est une philosophie mise en avant dans différents mouvements philosophiques, culturels, religieux ou politiques.

L’ouverture (en parallèle avec le Principe responsabilité, et le Principe de précaution) est un des choix de politique de société important pour l’avenir :

  • Selon Jamais Cascio : Une Singularité se basant sur l' »accès-libre » est une réponse aux risques à venir. Les personnes qui ont embrassé la possibilité d’un grand bouleversement pour l’humanité dans un avenir proche (appelé parfois singularité) devraient s’occuper à rendre possible l’intégration globale des intérêts particuliers dans des systèmes ouverts, au moins autant qu’ils travaillent à rendre possible la singularité.1
  • Openness and the Metaverse Singularity by Jamais Cascio, Originally presented at Singularity Summit 2007, September 8, 2007. Reprinted with permission on KurzweilAI.net November 7, 2007. « For me, the solution is clear. Trust depends upon transparency. Transparency, in turn, requires openness. We need an Open Singularity. »

Les degrés d’ouverture :

Sommaire

En politique

L’ouverture en politique est la devise du libéralisme.

L’ouverture en politique est une technique politique qui peut être utilisée sans nécessairement l’adéquation aux idées extérieur dans le courant politique.

  • Les ouvertures utilisées par le gouvernement de Nicolas Sarkozy et amoindrir les forces politiques adverses sur l’échiquier politique, et l’espace médiatique. Reprenant le modèle appelé triangulation utilisé auparavant par Tony Blair.2
  • Le Glasnost, et la politique néolibéral de Mikhaïl Gorbatchev, la Perestroïka : permis de vanter les bienfaits du libéralisme au peuple pendant une crise secouant le pays pendant le début de la mise en place du néolibéralisme.
  • L’ouverture culturelle entre la France et l’Allemagne pour ne plus revoir se produire de guerre : en intégrant les langues et l’histoire dans le système éducatif.

Le philosophe et sociologue Slavoj Žižek remarque la contradiction dans l’apparence d’ouverture du libéralisme et le résultat qu’est le mondialisme ou encore au niveau de l’individu et de son rapport avec autrui, et il invite au contraire à un respect multiculturel, et un respect entre les personnes en acceptant de mettre une distance, c’est-à-dire sans nécessairement avoir à tout afficher ouvertement dans une comédie humaine : car « nous ne sommes pas l’histoire que nous racontons aux autres », et « hitler racontait une histoire sur lui, et cette histoire était un mensonge ». 3 ( voir la Laïcité en France )

L’ouverture aujourd’hui

Résumé de George Siemens, créateur du Connectivisme (théorie de l’apprentissage) 4 :

L’open source est souvent présentée comme une méthode, et non comme une idéologie – IE l’open source est une démarche de travail collaboratif, en création partagée, en itération continuelle (insérez votre citation favorite de Torvalds ou citer Raymond sur les bogues, les yeux, les cathédrales, les bazars, les sorties anticipées / en retard , etc.), mais l’ouverture n’est pas une méthodologie. L’ouverture est une idéologie qui va dans le sens de la démocratie. C’est digne d’une discussion théorique. Divers modes de mise en œuvre devraientt faire l’objet de débats et de critiques.

Pourquoi une position idéologique sur l’ouverture est-elle importante?

La réalité érode les idéologies pendant leur mise en œuvre. Aux Etats-Unis – et partout dans le monde, d’ailleurs – de nombreux organismes existent pour préserver la démocratie, les droits individuels, etc. Cela est nécessaire parce que les idéaux théoriques sont façonnés (modifié) dans la mouture de la réalité. Parfois, cela est nécessaire – les époques changent, les valeurs changent. Parfois, cependant, nous devons – par notre simple volonté et notre entêtement – plier la réalité aux idéaux qui ont été soigneusement débattus.

Si nos fondements de l’ouverture est ce que nous voyons aujourd’hui – des systèmes fermés, comme Blackboard et Facebook pourtant appelés « ouverts » – alors je suis préoccupé par quoi l’ouverture se traduira dans un futur proche. Au rythme actuel, l’ouverture sera bientôt indistinguable de la monétisation et de l’utilitarisme.

[…]

Presque tous les logiciels / technologies les plus populaires développées pendant cette décennie ne sont pas open source: YouTube, Facebook, Twitter, iPhone, Kindle, etc. Les seuls outils qui viennent d’emblée à l’esprit sont WordPress, et à un degré moindre, Drupal.

Google a défini la transparence dans leur organisation 5:

« Il y a deux éléments à notre définition de l’ouverture : la technologie ouverte et l’information ouverte. Les technologies ouvertes incluent l’open source, c’est-à-dire que nous sortons et nous soutenons activement le code qui permet la croissance de l’Internet, et des standards ouverts, ce qui signifie que nous conformons aux normes acceptées et, s’il n’en existe pas, nous travaillons à créer des normes qui permettent d’améliorer l’ensemble des internet (et pas seulement pour le bénéfice de Google ). L’information ouverte signifie que lorsque nous avons des informations sur les utilisateurs nous l’utilisons pour fournir quelque chose qui est précieux pour eux, nous sommes transparents sur les informations que nous avons sur eux, et on leur donne le contrôle ultime de leur information. »

Google n’est pas intéressé par l’ouverture dépassant une vision utilitariste. En fait, Google est l’utilisateur ultime de l’ouverture – ils proclament fièrement qu’ils sont « fondée sur l’ouverture » et qu’ils sont « le plus grand contributeur open source dans le monde, contribuant à plus de 800 projets avec un nombre total de lignes de code open source de plus de 20 millions « .

Pourquoi font-ils cela ?

Pour des raisons concurrentielles. Si Google avait trouvé un meilleur effet de levier de concurrence avec Microsoft (et autres) dans un principe de propriété, ils s’en seraient volontiers emparés. Google est direct en déclarant qu’ils sentent que « l’ouverture va gagner ». Pour Google, l’ouverture est un levier de la concurrence, pas un principe qui devrait être poursuivi dans son propre droit. Si, et quand, une autre base de concurrence sera découverte, l’ouverture aura le siège arrière. L’objectif, après tout, est le profit.

Avons-nous besoin d’une organisation semblable à la FSF qui préserve l’ouverture ? Un groupe de défense ?

Avons-nous besoin d’une plus grande formalisation et de promotion de la transparence dans l’éducation ? Ou est-ce que l’ouverture en tant qu’idéologie n’aura que peu ou pas de traction en dehors d’un petit groupe de fanatiques marginaux ?

L’incertitude sur la manière d’organiser l’ouverture est précisément ce qui a causé certains (google…) à se déporter vers la pragmatisme. Pourquoi passer des jours, voire des mois, à débattre des détails en apparence insignifiants de l’ouverture ? Pourquoi ne pas produire juste quelque chose et le partager de la manière que vous voulez ? Pourquoi ne pas laisser l’ouverture évoluer sans intervention des individus ?

Robert Hutchins a déclaré que «la mort de la démocratie n’est pas susceptible d’être un assassinat, d’une embuscade. Ce sera une lente extinction de l’apathie, de l’indifférence et de la sous-alimentation « . Une préoccupation similaire existe pour l’ouverture en général et dans l’éducation.

En informatique

Les degrés d’ouverture présent sous différentes formes de réseau, se répercutant sur le fond, le contenu, le type d’accès, et la mentalité :

Internet vient du libre, comme le libre vient d’Internet. Cependant l’évolution récente du réseau, essentiellement financière et commerciale, le fait dériver vers d’autres modèles sociaux et économiques. Comment décrypter cette évolution, son origine, ses conséquences ? Est ce que l’internet commercial et étatique veut recréer un Minitel 2.0 contrôlable et moins libre ? 6

  • Google explique sa philosophie de l’ouverture : et donne l’accès et le contrôle privé sur l’ensemble des données personnelles des comptes utilisateurs.7.

La philosophie de l’ouverture en informatique est souvent caractérisée par une Gestion des ressources en communauté et doit assurer le libre accès à l’information ou au matériel nécessaire pour les projets autonomes : c’est-à-dire permettre les contributions d’un large éventail d’utilisateurs / contributeurs, sans hiérarchies, et avec une structure organisationnelle fluide : et autorisant même l’anonymat : ou le don de ressources totalement anonymement.

La Gestion commune implique généralement des décisions prises par une certaine forme de décisions par consensus ou de vote. Avec des répertoires ouverts tels que git, on peut prendre des projets dans leur propre direction, sans nécessairement entraver les progrès des autres.

Il est actuellement avancé pour faciliter la croissance de l’Open Source et des logiciel libre programmation communautés et impliquent la consommation et la production de Contenu gratuit. Ainsi que d’autres, notamment militant, ou comme dans la philosophie de Extropy. 8

En religion

Voir aussi

Wiktprintable without text.svg Voir « ouverture » sur le Wiktionnaire.

Bibliographie

Liens internes

Liens externes

Références

  1. Openness and the Metaverse Singularity by Jamais Cascio, Originally presented at Singularity Summit 2007, September 8, 2007. Reprinted with permission on KurzweilAI.net November 7, 2007. « For me, the solution is clear. Trust depends upon transparency. Transparency, in turn, requires openness. We need an Open Singularity. »
  2. De l’art maîtrisé de la triangulation en politique
  3. Authors@Google: Conférence de Slajov Zizek chez google
  4. Open isn’t so open anymore, blog officiel de George Siemens
  5. The meaning of open, Blog Google
  6. Conférence : Internet libre, ou Minitel 2.0 ? Article, PDF et vidéo. FDN
  7. Google explique sa philosophie de l’ouverture
  8. [Http://extropy.org/principles.htm Extropy.org]

Ne payez plus vos impots : L’état et les fonctionnaires sont des assistés, ils ont pas besoin d’argent : comment sont remplacé TOUS vos ‘haut’-fonctionnaires :)

FONCTIONNAIRES PETITS OU GRANDS : VOUS ETES TOUS SANS EXCEPTIONS INUTILES ( Comme les autres )

On peut remplacer l’ensemble des emplois y compris pour les fonctionnaires… c’est bon pour la croissance. De l’administratif au décisionnel en passant par le technicien, à la poubelle automatique.

Mais également pour prendre des décisions. TOUTES LES DÉCISIONS, des politiques geographiques, géopolitiques, financières, économiques, urbains, MILITAIREs 🙂

Et même pas besoin de chauffeur

Et puis dans l’éducation : on a pas besoin de professeur 🙂

Et puis on a pas besoin de docteur, on a pas besoin de secrétaire, on a besoin que d’une machine, un robot, un android mieux que l’homme, d’un système informatique ou d’internet 🙂

En fait un grand nombre paperasse ( déjà inutiles mais institutionnalisé ) sont déjà automatisé et faisable par internet

Les logiciels libres pour les Collectivités ou « toute communauté d’individu », le service public, les organisations, les fondations, les Municipalités, l’Administration, et les Mairies.

Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission Européenne : « « Beaucoup d’institutions se sont retrouvées enfermées des dizaines d’années dans des technologies propriétaires par inattention. Dépassé un certain stade, ce choix originel devient tellement enraciné que les alternatives sont systématiquement ignorées, quels que soient leurs bénéfices potentiels. C’est un gaspillage de l’argent public que beaucoup d’organismes publics ne peuvent plus se permettre.»Source : « Une technologie propriétaire est un gaspillage financier « 
L’APRIL et le Conseil National du Logiciel Librerappelle contre les discriminations du logiciel libre dans les appels offres informatiques des marchés publics :

  • Le Code des marchés publics qui fait obligation de ne pas mentionner de marques, de brevet ou de technologie particulière. (« Les spécifications techniques ne peuvent pas faire mention d’un mode ou procédé de fabrication particulier ou d’une provenance ou origine déterminée, ni faire référence à une marque, à un brevet ou à un type, dès lors qu’une telle mention ou référence aurait pour effet de favoriser ou d’éliminer certains opérateurs économiques ou certains produits »).
  • La Commission Européenne a rappelé à l’ordre la France (en 2004) et d’autres pays européens à plusieurs reprises sur le sujet
  • Le guide des achats publics informatiques publié par le ministère de l’Économie1)
Pour les non-anglophones, nous rappelons qu’il y a des services de traduction en ligne tel que : google translate, ou il suffit de déposer l’url ou le texte pour le traduire.^_^

Écoles

  • Iconito : Projet d’Environnement Numérique de Travail destiné aux établissements scolaires du 1er degré, à destination des directeurs, enseignants, élèves, personnel administratif etc. Contient aussi GAEL, la gestion administrative des élèves.

Voir aussi logiciels enseignement, education,

Médiathèque et Bibliothèque

Veille sociétale : Amazon : le livre virtuel dépasse le livre relié aux USAUne borne numérique peut être envisagée.

Voir les solutions de gestionnaires de bibliothèque numérique

Ou trouver des ressources libres pour une médiathèque numérique libre :

« FAI-Locaux » : Collectivité et création d’une offre internet

Démocratie : sondages et référendums, priorités, délibérations et INTELLIGENCES

Solutions informatique pour l’autogestion, ou la démocratie direct, la démocratie participative. ( Liste de formes de gouvernements, Mode d’organisation )

Quelques mots sur l’ouverture : Au vue de certaines organisations passées et présentes 2), il est bon de rappeler : sondage ou vote ne sont pas des critères de démocratie, à eux seuls, de même que la décision de quelques un ne vaut pas forcément les décisions d’une multitude : et inversement. De même que la « méritocratie » 3) à aussi ses limites et ses faiblesses humaines. De même que le système de décision parfait à ses limites. Alors il faut rappeler : « La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres », Winston Churchill : L’ouverture et l’empathie, « être open » comme « open source », « ouveture à l’expérience » : les sources d’informations sont diverses : plus il y a d’information de source variée, meilleure est la décision.

Voir des listes de logiciel libre :

Parlement virtuel

  • parlement (site) : délibérations démocratique par Internet, par les propositions et les votes. Sécurité avec P2P, des signatures PGP, des listes électorales.
  • Direct Democracy Portal (site)
  • Citizen Intelligence Agency (site)

Voir également les solutions de web conference, travail collaboratif, visio conference

Sondage – démocratie participative

démocratie participative sur wikipedia.

Aide à la décision et « Intelligence artificielle »

  • RegMAS – Regional Multi Agent Simulator (site) : Framework multi-agents, (développé en langage C++) et conçu pour les simulations à long terme des effets des politiques gouvernementales sur les systèmes agricoles (taille des exploitations, les revenus, l’utilisation des terres etc..)
  • STAN (site) : modélisation et planification urbaine
  • JElectionPredictorUK (site) prediction des élections
  • Campaign Simulator (site)

Voir la page Business Intelligence, Intelligence Artificielle, Robotique

Voir L’informatique décisionnelle (wikipedia ou en anglais DSS et spatial DSS)sur « Decision Support » sur sourceforge, et Decision Making

Voir aussi cartographie/ génie civil

Informatique

Voir les solutions Inventaire / Maintenance informatique / helpdesk

Voir également la virtualisation, ou « cloud » libre

Intranet

Voir la page Travail Collaboratif.

Finance

Voir la page Comptabilité

Technique – ERP

Dématérialisation – Gestion électronique des documents – GED

Logiciels adaptés :

Voir également la Gestion électronique des documents

Aujourd’hui avec la dématérialisation c’est aussi l’objectif zero papier : même dans les municipalités.Il peut être intelligent d’investir non pas sur des imprimantes mais sur des écrans économiques, des écrans à encre numérique de dimension raisonnable.20100114144553413.jpg LG va produire en masse du papier électronique (E-papier ou encre électronique) de **19 pouces flexible**, et de l’E-papier de 9,7 pouces **en couleur** d’ici la fin de l’année 2010

Économies

Centre de loisirs et autres …

  • Cepe – Cepe, Cévennes libres Education PopulairE : une suite de gestion pour les activités d’Education Populaire : Accueil de loisirs, ludothèque, Relais Assistantes Maternelles, Crèche…
  • maCantine (site) un nouvel outil pour gérer en ligne la facturation des cantines, garderies et centres de loisirs…

Centre de formation

  • Agefodd (site) outil de gestion de la formation professionnelle. C’est un module qui permet d’étendre les fonctionnalités de l’ERP opensource Dolibarr. Avec cet outil, il est possible de réaliser en moins d’une heure ce qui prenait auparavant plus d’une journée de travail. Les tâches sont toutes automatisées et le risque d’erreur dans la production administrative est proche de zéro.

Développement durable

Système de management de crise

  • Sahana (disaster management system) (site)

Urbanisme

Voiries

  • PlusBelleMaVille (site) PlusBelleMaVille.net permet aux citoyens de signaler aux services de la voirie de leur commune des dégradations usuelles ou des actions urgentes à entreprendre.
Veille technologique : les lampes led sont plus économiques, rentables, et ont une durée de vie plus longue.4)whiteled1.jpg

Cimetière

Cantines – Gestion monétique

  • PSCafePOS (web, ) (site)
  • Cantine (logiciel, )
  • maCantine (web) (site)

Gestion des ressources humaines

Retours d’expériences

Ressources

Liens internes

Sur le forum ubuntu :

Liens Externes

Label : Ville Internet

Mouvement « Opendata » : ouverture des données public/politique

Mouvement mondial, on peut citer notamment les USA, et le royaume unis qui libèrent ces données public ( par exemples des données géographiques : pour accroitre les possibilités économiques ) et public/politique ( pour plus d’ouverture sur la politique ).

Contres pouvoirs

Logiciel libres

Attends attends et qu’est-ce qu’on fait pour le refrain
On dit quoi Y’en a plein l’cul des pauvres
Ou on dit Y’en a marre des pauvres
Wé Y’en a plein l’cul des pauvres moi j’trouve que c’est mieux
Mais euhhh wé yen a marre des pauvres c’est p’tet plus joli
Wé c’est p’tet plus commmercial quoi
Chez pas on demande au producteur ou…
Nan On l’emmerde ? OK
Bon ben oonnn nan OK on verra pendant laisse tomber envoi on va voir

Y’en a… merdeeeuuu

Y’en a marre, marre des pauvres
Les pauvres y font aucun effort pour devenir riche
Y’en a marre, marre des pauvres
Et quand y jouent au loto y réfléchissent même pas à se qu’ils cochent
Y’en a marre, marre des pauvres
Et puis c’est surement la faute des pauvres si y’a de la misère

Marre des pauvres
Marre des pauvres
Y’en a ma ma ma marre
Y’en a marre des pauvres
Oh oui !
Marre des pauvres
Marre des pauvres
Y’en a ma ma ma marre
Y’en a marre des pauvres

Y’en a marre

Les pauvres quand ils travaillent
Ils enrichissent les riches
Du coup y faut pas qu’ils s’étonnent
Ben si ils sont toujours aussi pauvres

Marre des pauvres
Marre des pauvres
Ils font chier
Ils font chier
Ils font chier
Ils sont maigres
Marre des pauvres
Marre des pauvres
Ils font chier
Ils font chier
Ils mangent encore plus mal que nous

É É É É É

Et tu peux taper dans tes mains
Ouais en écoutant ton disque
Allez vas-y, fait le sa va faire super

Plein plein plein
Y’en a trop y’en a plein
Plein plein plein
Y’en a trop y’en a plein
Plein plein plein
Y’en a trop y’en a plein
Plein plein plein
Y’en a trop plein le cul

Y’en a marre, marre des pauvres
Et les pauvres arrêtés de vous pleindre vous gâchez l’bonheur des riches
Y’en a marre, marre des pauvres
Heureusement les très très riches
Tout le monde peut crever ils s’en foutent
Y’en a marre, marre des pauvres
Et puis c’est facile de se plaindre quand on sait qu’on est la majorité

Marre des pauvres

Nan parce que t’sais j’ai réfléchis à un truc là
C’est euuuhh tu vois entre donner 10 balles, 10 Francs tu vois à un seul pauvres ou tu donnes 1 Francs à dix pauvres
Ben moi j’préfère donner 1 Francs à dix pauvres tu vois parce que ça fait plus de pauvres qui t’aiment bien tu vois et puis j’vais t’dire les pauvres vaut mieux qu’tu les ai dans la poche parce que sinon : un jour ben ils te les font les poches.